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Numéro
07 À Marseille, Antoine d’Agata expose ses sombres clichés de prostituées

À Marseille, Antoine d’Agata expose ses sombres clichés de prostituées

PHOTOGRAPHIE

Du 8 décembre au 13 janvier 2019, le photographe marseillais réalise une installation de ses images, issues de ses œuvres White NoiseAtlas et Oscurana

À Marseille, Antoine d’Agata expose ses sombres clichés de prostituées À Marseille, Antoine d’Agata expose ses sombres clichés de prostituées

À Paris Photo, il dévoilait son journal intime photographique de 137 petits clichés intrusifs représentant des chairs mêlées et contorsionnées évoquant des corps soumis à rude épreuve. Aujourd’hui, Antoine d’Agatha revient à Marseille, sa ville natale, où il présente du 8 décembre au 19 janvier 2019 une installation d’images et de vidéos, issues de ses œuvres White NoiseAtlas et Oscurana, à la Friche de la Belle de Mai, haut lieu de l’art contemporain phocéen.

 

À l’origine de ce projet, une nuit blanche, ou plutôt, “La Nuit épuisée”. Cette nuit-performance prolifique qui s’est tenue en février à la Friche a vu se succéder rencontres, films, images, danse et transe jusqu’à l’aube, qui a donné lieu à une expérience d’écriture inédite : un livre écrit par plusieurs plumes, dont celle du critique de cinéma Philippe Azoury, du philosophe Mehdi Belhaj Kacem, de la critique d’art Léa Bismuth, du prix Médicis 2017 Yannick Haenel ou encore de l’écrivain John Jefferson Selve. Toutes ces plumes convergent vers le même horizon : l'œuvre d'Antoine d'Agata White Noise, film-monument de 3h55 qui s'apparente à une traversée – en paroles et en images – de l'errance et de la nuit.

 

Du Cambodge au Brésil, en passant par les États-Unis, la Géorgie, Cuba, l’Ukraine, la Norvège ou encore le Japon, Antoine d’Agata s’est immiscé dans le monde souterrain de la prostitution pour livrer la vision fiévreuse de femmes filmées dans des instants de paroxysme sexuel ou narcotique, prises dans la logique sans issue d’addictions diverses auquel le photographe de 57 ans s’adonne lui-même. Construit autour de 25 monologues, White Noise restitue une expérience d’une beauté aussi intense que douloureuse. Avec les enregistrements recueillis au fil de cette odyssée narcotique, le junkie – passé par les cours de Larry Clark et de Nan Goldin à l'International Center of Photography et au bureau éditorial de la célèbre agence Magnum – a constitué des tableaux photographiques parus dans Atlas et Oscurana.

 

Plus d'informations sur le site de la Friche Belle de Mai, 41 rue Jobin, Marseille IIIe.