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04 Jacopo Belloni Expositions Isamu Noguchi Hugo Servanin Picasso Paul Smith

Isamu Noguchi, Ugo Rondinone... 8 expositions à ne pas manquer en mars

Art

La rétrospective d'Isamu Noguchi au LàM, la carte blanche d'Ugo Rondinone à Genève ou encore la collection du musée Picasso sous l'œil du créateur Paul Smith... Découvrez les expositions à ne pas manquer au mois de mars.

  • Oda Jaune, “Untitled” (2021). Courtesy de l’artiste et de Galerie Templon, Paris – Brussels – New York. Crédit photo : Bertrand Huet/Tutti

    Oda Jaune, “Untitled” (2021). Courtesy de l’artiste et de Galerie Templon, Paris – Brussels – New York. Crédit photo : Bertrand Huet/Tutti Oda Jaune, “Untitled” (2021). Courtesy de l’artiste et de Galerie Templon, Paris – Brussels – New York. Crédit photo : Bertrand Huet/Tutti
  • Alison Flora, “Les coquillages” (2021).

    Alison Flora, “Les coquillages” (2021). Alison Flora, “Les coquillages” (2021).
  • Jung-Yeon Min, “Forêt” (2021). Courtesy de l’artiste Min Jung-Yeon & Galerie Maria Lund. Crédit photo : Thierry Estrade

    Jung-Yeon Min, “Forêt” (2021). Courtesy de l’artiste Min Jung-Yeon & Galerie Maria Lund. Crédit photo : Thierry Estrade Jung-Yeon Min, “Forêt” (2021). Courtesy de l’artiste Min Jung-Yeon & Galerie Maria Lund. Crédit photo : Thierry Estrade
  • Rayan Yasmineh, “Cyrus et l’odeur du Lys devant les murs de Jérusalem” (2020). Courtesy de l’artiste & mor charpentier, Paris

    Rayan Yasmineh, “Cyrus et l’odeur du Lys devant les murs de Jérusalem” (2020). Courtesy de l’artiste & mor charpentier, Paris Rayan Yasmineh, “Cyrus et l’odeur du Lys devant les murs de Jérusalem” (2020). Courtesy de l’artiste & mor charpentier, Paris
  • Xie Lei, “Around the moon” (2011). Courtesy de l’artiste et Semiose, Paris Crédit photo : Aurélien Mole

    Xie Lei, “Around the moon” (2011). Courtesy de l’artiste et Semiose, Paris Crédit photo : Aurélien Mole Xie Lei, “Around the moon” (2011). Courtesy de l’artiste et Semiose, Paris Crédit photo : Aurélien Mole

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1. Le retour en grâce de la peinture figurative française contemporaine au MO.CO

 

Si la peinture figurative a fait le prestige et le rayonnement de la France pendant des siècles, le monde de l’art l’a, encore plus que dans d’autres pays occidentaux, paradoxalement délaissée depuis la fin du deuxième millénaire au profit de pratiques plus abstraites, conceptuelles et multimédias. Le MO.CO entend bien contiribuer à sa réhabilitation en consacrant ce printemps une exposition collective aux peintres figuratifs français contemporains. Ce sont donc non moins de 122 artistes que l'institution montpelliéraine réunit dans ce projet d’ampleur, déployant pour la première fois une même exposition dans ses deux sites. Dédié aux peintres âgés de 35 à 50 ans tels que la portraitiste Claire Tabouret, le duo irrévérencieux Ida Tursic & Wilfried Mille ou encore la plasticienne Marlène Mocquet, l'hôtel des Collections montre d'une part combien nombre de Français investissent ce médium depuis les trois dernières décennies, sans toujours connaître la reconnaissance qu’ils méritaient. À la Panacée, l’exposition “Immortelle” met de son côté en exergue toute une nouvelle génération d’artistes s’emparant à leur tour de la peinture figurative en profitant de son retour en grâce, aussi bien dans les institutions que dans le marché. On y retrouve des noms tels que Miryam Haddad, Jean Claracq ou encore Apolonia Sokol.

 

“Immortelle. Vitalité de la jeune peinture figurative française”, du 11 mars au 7 mai 2023 au MO.CO & MO.CO Panacée, Montpellier.

  • Isamu Noguchi, “R. Buckminster Fuller” (1929). Photo : F.S. Lincoln © The Isamu Noguchi Foundation and Garden Museum / ARS - ADAGP, Paris, 2023.

    Isamu Noguchi, “R. Buckminster Fuller” (1929). Photo : F.S. Lincoln © The Isamu Noguchi Foundation and Garden Museum / ARS - ADAGP, Paris, 2023. Isamu Noguchi, “R. Buckminster Fuller” (1929). Photo : F.S. Lincoln © The Isamu Noguchi Foundation and Garden Museum / ARS - ADAGP, Paris, 2023.
  • Isamu Noguchi, “Lunar Infant” (1944). Photo : Kevin Noble. © The Isamu Noguchi Foundation and Garden Museum / ARS - ADAGP, Paris, 2023.

    Isamu Noguchi, “Lunar Infant” (1944). Photo : Kevin Noble. © The Isamu Noguchi Foundation and Garden Museum / ARS - ADAGP, Paris, 2023. Isamu Noguchi, “Lunar Infant” (1944). Photo : Kevin Noble. © The Isamu Noguchi Foundation and Garden Museum / ARS - ADAGP, Paris, 2023.

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2. La rétrospective d'Isamu Noguchi au LàM

 

On le connaît pour ses nombreux luminaires en papier japonais ou encore ses sculptures abstraites dans la lignée d’un Brancusi. L’artiste nippo-américain Isamu Noguchi (1904-1988) n’avait pourtant encore jamais connu de rétrospective en France. À quelques kilomètres de Lille, le LàM consacre une exposition majeure à cette homme dont l’œuvre plurielle a très rapidement outrepassé les frontières entre arts plastiques, design et spectacle vivant, mais aussi entre les pays à travers sa vie partagée entre les États-Unis, Paris et le Japon.

 

Isamu Noguchi, du 15 mars au 2 juillet 2023 au LàM, Villeneuve-d'Ascq.

  • Hugo Servanin, “GEANT#10” (2018). Crédit photo : Victor Calsou.

    Hugo Servanin, “GEANT#10” (2018). Crédit photo : Victor Calsou. Hugo Servanin, “GEANT#10” (2018). Crédit photo : Victor Calsou.
  • Hugo Servanin, “GEANT#24” (2021).

    Hugo Servanin, “GEANT#24” (2021). Hugo Servanin, “GEANT#24” (2021).
  • Hugo Servanin, “Environnement Foule#4”.

    Hugo Servanin, “Environnement Foule#4”. Hugo Servanin, “Environnement Foule#4”.
  • Hugo Servanin, “Environnement Foule#5” (2023).

    Hugo Servanin, “Environnement Foule#5” (2023). Hugo Servanin, “Environnement Foule#5” (2023).

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3. L'exposition-résidence de Hugo Servanin aux Magasins Généraux

 

Depuis la fin de ses études à l’école nationale supérieure des Arts décoratifs il y a cinq ans, Hugo Servanin construit à fort de moulages en résine et de structures à base de métal, plexiglas et autres néons lumineux un univers presque chirurgical proche de la science-ficiton, mettant le corps fragmenté au centre de véritables écosystèmes. Fasciné par les récits originels tels que le mythe du Golem ou ceux des Géants de la mythologie grecque, le jeune artiste y détermine dans l’espace et la matière les conditions propices à la naissance organique d’une humanité en mutation, à l’image du monde qui nous entoure. Nouvel invité du programme exposition-résidence des Magasins Généraux, à Pantin, le jeune artiste français y présente une exposition mouvante et vivante, nourrie par les interventions de la sculptrice textile Jeanne Vicerial, du photographe et plasticien renommé Mohamed Bourouissa et de l’artiste visuel Jesse Kanda. Tous les quatre partagent une obsession contemporaine du corps, entre sa déconstruction, son hybridation et ses interactions avec son environnement.

 

Hugo Servanin, “MORPHOSE”, du 17 mars au 7 mai 2023 aux Magasins Généraux, Pantin.

  • Pablo Picasso, “Autoportrait” (fin 1901). Huile sur toile, 81x60 cm. Musée national Picasso-Paris. Dation Pablo Picasso, 1979

    Pablo Picasso, “Autoportrait” (fin 1901). Huile sur toile, 81x60 cm. Musée national Picasso-Paris. Dation Pablo Picasso, 1979 Pablo Picasso, “Autoportrait” (fin 1901). Huile sur toile, 81x60 cm. Musée national Picasso-Paris. Dation Pablo Picasso, 1979
  • Paul Cézanne, “Château noir” (1905). huile sur toile, 74x94cm. Musée national Picasso-Paris, Donation Picasso, 1978.

    Paul Cézanne, “Château noir” (1905). huile sur toile, 74x94cm. Musée national Picasso-Paris, Donation Picasso, 1978. Paul Cézanne, “Château noir” (1905). huile sur toile, 74x94cm. Musée national Picasso-Paris, Donation Picasso, 1978.
  • Pablo Picasso, “La Flûte de Pan” (automne 1923). Huile sur toile, 205x174cm Musée national Picasso-Paris, Dation Pablo Picasso, 1979.

    Pablo Picasso, “La Flûte de Pan” (automne 1923). Huile sur toile, 205x174cm Musée national Picasso-Paris, Dation Pablo Picasso, 1979. Pablo Picasso, “La Flûte de Pan” (automne 1923). Huile sur toile, 205x174cm Musée national Picasso-Paris, Dation Pablo Picasso, 1979.
  • Pablo Picasso, “Portrait de Dora Maar” (1937). Huile sur toile, 92x65 cm. Musée national Picasso-Paris, Dation Pablo Picasso, 1979.

    Pablo Picasso, “Portrait de Dora Maar” (1937). Huile sur toile, 92x65 cm. Musée national Picasso-Paris, Dation Pablo Picasso, 1979. Pablo Picasso, “Portrait de Dora Maar” (1937). Huile sur toile, 92x65 cm. Musée national Picasso-Paris, Dation Pablo Picasso, 1979.

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4. Les trésors du musée Picasso sous l'œil du créateur Paul Smith

 

Le 8 avril 1973, Pablo Picasso s’éteignait à l’âge de 91 ans, laissant derrière lui un héritage considérable dans l’histoire de l’art du 20e siècle. Régulièrement mis à l’honneur par de nombreuses expositions, l’artiste parmi les plus connus dans le monde fait l’objet cette année d’une programmation exceptionnelle, à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa disparition. Dans sept pays, de la France et l’Espagne aux États-Unis et l’Allemagne, plusieurs d’institutions célèbreront le natif de Málaga en explorant son travail et sa carrière à travers différents prismes de lecture. Lieu majeur pour découvrir l’artiste, le musée Picasso à Paris invite pour l’occasion le créateur de mode britannique Sir Paul Smith à proposer son regard neuf sur sa riche collection. Présentant des chefs-d’œuvres du représentant du cubisme, plusieurs de ses objets et créations moins fréquemment exposés, mais aussi la réinterprétation de son travail dans les pièces d’artistes contemporains tels que Mickalene Thomas et Guillermo Kuitca, cette proposition démontre la pertinence pérenne de l’œuvre de l’artiste espagnol un siècle et demi après sa naissance, dans une scénographie conçue pour l’occasion.

 

“Célébration Picasso : la collection prend des couleurs. Directeur artistique : Paul Smith”, du 7 mars au 27 août 2023 au musée Picasso, Paris 3e.

  • Laura Bottereau & Marine Fiquet, “Morceaux synthétiques” ((2021). Série de 3 photographies, 20 x 15 cm (détail). © Adagp, Paris 2023. Photo © Bottereau & Fiquet.

    Laura Bottereau & Marine Fiquet, “Morceaux synthétiques” ((2021). Série de 3 photographies, 20 x 15 cm (détail). © Adagp, Paris 2023. Photo © Bottereau & Fiquet. Laura Bottereau & Marine Fiquet, “Morceaux synthétiques” ((2021). Série de 3 photographies, 20 x 15 cm (détail). © Adagp, Paris 2023. Photo © Bottereau & Fiquet.
  • Farès Hadj-Sadok, ”Bras en balade” (2021). Enveloppe, silicone, laine, perles de rocaille, 32 × 22 × 4 cm. En collaboration avec Victoire Gonzalvez. Vue de l'exposition « Looking in on me changing », Galerie Mansart, Paris, juillet 2021.

    Farès Hadj-Sadok, ”Bras en balade” (2021). Enveloppe, silicone, laine, perles de rocaille, 32 × 22 × 4 cm. En collaboration avec Victoire Gonzalvez. Vue de l'exposition « Looking in on me changing », Galerie Mansart, Paris, juillet 2021. Farès Hadj-Sadok, ”Bras en balade” (2021). Enveloppe, silicone, laine, perles de rocaille, 32 × 22 × 4 cm. En collaboration avec Victoire Gonzalvez. Vue de l'exposition « Looking in on me changing », Galerie Mansart, Paris, juillet 2021.
  • Kenny Dunkan, ”No Apologies” (2020). Nylon, mousse polyuréthane, métal, PVC, textile et calebasse, dimensions variables. © Adagp, Paris 2023. Photo © DR.

    Kenny Dunkan, ”No Apologies” (2020). Nylon, mousse polyuréthane, métal, PVC, textile et calebasse, dimensions variables. © Adagp, Paris 2023. Photo © DR. Kenny Dunkan, ”No Apologies” (2020). Nylon, mousse polyuréthane, métal, PVC, textile et calebasse, dimensions variables. © Adagp, Paris 2023. Photo © DR.
  • Yan Tomaszewski, “Gangnam Beauty” (2021). Vidéo HD, 23 min 11 s. Production Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains et Backyard Films.

    Yan Tomaszewski, “Gangnam Beauty” (2021). Vidéo HD, 23 min 11 s. Production Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains et Backyard Films. Yan Tomaszewski, “Gangnam Beauty” (2021). Vidéo HD, 23 min 11 s. Production Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains et Backyard Films.

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5. L'exposition du MAC VAL met fiction et imagination à l'honneur

 

Si l’information circule aujourd’hui plus vite que jamais, cette présence envahissante de l’actualité et du réel dans la vie de chacun, favorisé par les nouveaux médias et technologies, semble laisser de moins en moins de place à l’imagination. Un phénomène que le MAC VAL tente de contrer avec l’exposition “Histoires vraies”, redonnant à la fiction ses lettres de noblesse. À travers la vidéo, la peinture, l’écriture ou encore la performance, une quarantaine d'artistes contemporains y déploient autant de récits ouverts auxquels le visiteur est invité à contribuer librement en convoquant sa propre subjectivité. Film peuplé de spectres où l’artiste SMITH suggère l’existence latente d’un monde inconnu, performances carnavalesques de Merhyl Levisse où le travestissement ouvre la porte à de nouvelles histoires, sculptures composites de Kenny Dunkan, Jean-Charles de Quillacq ou encore Farès Hadj-Sadok, où le corps fusionne avec les objets du quotidien pour exalter leur puissance narrative… Les œuvres réunies défendent toutes, à leur manière, la nécessité de l’art pour maintenir ces moments essentiels d’éveil, de fantasme et de liberté face aux dangers d’une pensée unique, conséquence potentielle d'un rationalisme excessif et de l’explicitation constante.

 

“Histoires vraies”, jusqu'au 17 septembre 2023 au MAC VAL - Musée d'Art Contemporain du Val-de-Marne, Vitry-sur-Seine.

  • Jane Jin Kaisen, “Of Specters or Return” au Bicolore -Maison du Danemark. Photo : David Sjenrholm.

    Jane Jin Kaisen, “Of Specters or Return” au Bicolore -Maison du Danemark. Photo : David Sjenrholm. Jane Jin Kaisen, “Of Specters or Return” au Bicolore -Maison du Danemark. Photo : David Sjenrholm.
  • Jane Jin Kaisen, “Of Specters or Return” au Bicolore -Maison du Danemark. Photo : David Sjenrholm.

    Jane Jin Kaisen, “Of Specters or Return” au Bicolore -Maison du Danemark. Photo : David Sjenrholm. Jane Jin Kaisen, “Of Specters or Return” au Bicolore -Maison du Danemark. Photo : David Sjenrholm.

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6. La première exposition en France de l'artiste danoise Jane Jin Kaisen au Bicolore 

 

Sis sur la célèbre avenue des Champs-Elysées, le Bicolore - Maison du Danemark s’emploie, depuis sa rénovation en 2021, à valoriser la scène artistique danoise contemporaine. Après une exposition consacrée au trio de designers et sculpteurs SUPERFLEX, c’est au tour de l’artiste visuelle Jane Jin Kaisen d’investir ses lieux. Pour sa première exposition personnelle en France, la quadragénaire présente un échantillon d’une pratique pluridisciplinaire habitée par les tensions politiques et sociales qui traversent notre monde, mais aussi les stigmates de son passé. Membre de la diaspora coréenne, l’artiste a exploré l’histoire du pays de ses ancêtres et la matérialise notamment dans des boîtes lumineuses, où elle agrège photos, extraits de textes et objets recueillis lors de ses voyages en Corée du Nord et Corée du Sud. Une mémoire vivante de la Guerre Froide également traduite par plusieurs films, tels qu’une vidéo réalisée dans une zone démilitarisée de Corée, que l’artiste a pu parcourir grâce à sa nationalité danoise ainsi que son engagement pour les femmes et la paix dans le monde.

 

Jane Jin Kaisen, “Of Specters of Returns, jusqu'au 23 avril 2023 au Bicolore - Maison du Danemark, Paris 8e.

  • Jacopo Belloni, “The Superstitious” (2022). Vue de l’exposition “Rosaspina” 2022, La rada – spazio per l'arte contemporanea – Locarno, courtesy de l’artiste © Photo : Riccardo Giancola

    Jacopo Belloni, “The Superstitious” (2022). Vue de l’exposition “Rosaspina” 2022, La rada – spazio per l'arte contemporanea – Locarno, courtesy de l’artiste © Photo : Riccardo Giancola Jacopo Belloni, “The Superstitious” (2022). Vue de l’exposition “Rosaspina” 2022, La rada – spazio per l'arte contemporanea – Locarno, courtesy de l’artiste © Photo : Riccardo Giancola
  • HaYoung, “DATA PERFUME” (2022), vidéo. Courtesy de l’artiste

    HaYoung, “DATA PERFUME” (2022), vidéo. Courtesy de l’artiste HaYoung, “DATA PERFUME” (2022), vidéo. Courtesy de l’artiste
  • Vincent Caroff & Juliette Jaffeux, ”Infinite mana” (2022), vidéo, courtesy des artistes.

    Vincent Caroff & Juliette Jaffeux, ”Infinite mana” (2022), vidéo, courtesy des artistes. Vincent Caroff & Juliette Jaffeux, ”Infinite mana” (2022), vidéo, courtesy des artistes.

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7. Les Sillons : un programme pour défendre la scène française émergente à La Ferme du Buisson

 

Entre l’obtention leur diplôme et leur reconnaissance par des galeries et institutions, les jeunes artistes connaissent souvent un moment de flottement, durant lesquels ils doivent poser les jalons de leur carrière sans toujours disposer d’espaces pour présenter leur travail au public. Arrivé récemment au centre d’art contemporain de La Ferme du Buisson, à Noisiel, le commissaire Thomas Conchou prolonge sa mission de défense de la scène artistique française émergente à travers le lancement du programme Les Sillons. Pendant quatre mois, le lieu offre à treize jeunes talents l’opportunité de présenter leur travail au sein d’une exposition collective autant qu’il les accompagne dans leur professionnalisation, favorise les rencontres et le partage des expériences. Entre les vidéos de Nesrine Salem, les créations du duo de designers cluelesS et les installations multimédias de Ha Young ou Charles-Arthur Feuvrier, la diversité des pratiques représentées témoigne d’une transversalité croissante entre les champs artistiques et les médiums, autant qu’elle propose un aperçu des thématiques et démarches qui façonneront l’art de demain. La sélection de cette première édition du programme fait également le choix de la décentralisation et de la diversité en défendant des artistes issus des quatre coins de l’Hexagone.

 

“Les Sillons #1”, du 19 mars au 16 juillet 2023 au Centre d'art contemporain La Ferme du Buisson, Noisiel.

  • Vue de l'exposition d'Ugo Rondinone au musée d'Art et d'Histoire de Genève, 2023.

    Vue de l'exposition d'Ugo Rondinone au musée d'Art et d'Histoire de Genève, 2023. Vue de l'exposition d'Ugo Rondinone au musée d'Art et d'Histoire de Genève, 2023.
  • Vue de l'exposition d'Ugo Rondinone au musée d'Art et d'Histoire de Genève, 2023.

    Vue de l'exposition d'Ugo Rondinone au musée d'Art et d'Histoire de Genève, 2023. Vue de l'exposition d'Ugo Rondinone au musée d'Art et d'Histoire de Genève, 2023.
  • Vue de l'exposition d'Ugo Rondinone au musée d'Art et d'Histoire de Genève, 2023.

    Vue de l'exposition d'Ugo Rondinone au musée d'Art et d'Histoire de Genève, 2023. Vue de l'exposition d'Ugo Rondinone au musée d'Art et d'Histoire de Genève, 2023.
  • Vue de l'exposition d'Ugo Rondinone au musée d'Art et d'Histoire de Genève, 2023.

    Vue de l'exposition d'Ugo Rondinone au musée d'Art et d'Histoire de Genève, 2023. Vue de l'exposition d'Ugo Rondinone au musée d'Art et d'Histoire de Genève, 2023.

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8. La carte blanche d'Ugo Rondinone au musée d'Art et d'Histoire de Genève

 

Artiste contemporain parmi les plus connus de Suisse, Ugo Rondinone est coutumier des cartes blanches dans des espaces historiques, dans lesquels il invite régulièrement ses sculptures pour engager des dialogues poétiques. Après avoir investi récemment les galeries de sculptures du Petit Palais ou encore la cour extérieure de la Scuola Grande di San Giovanni Evangelista à Venise, le quinquagénaire déploie sa pratique un nouvel établissement exceptionnel : le musée d’Art et d’Histoire de Genève, inauguré en 1910 dans un bâtiment conçu par Marc Camoletti. Inspiré par son architecture remarquable et sa symétrie parfaite, l’artiste a imaginé une exposition autour de la thématique du miroir et du double, empruntant à la collection du musée aussi bien des tableaux de Ferdinand Hodler et Félix Vallotton que de nombreux objets, documents et meubles – tels que des pendules ou armoires – datant d’époques diverses. Réorganisées et mises en relief dans les vastes espaces du bâtiment, ces pièces se marient à ses propres sculptures, entre ses corps allongés coulés dans le bronze, sa faune à taille réelle sculptée dans un verre bleuté et ses immenses cercles dorés représentant le soleil ou la lune, racontant avec une grande sensibilité l’histoire de notre espèce à la lumière d’un regard inédit.

 

Carte blanche à Ugo Rondinone, “When the sun goes down and the moon comes up”, jusqu'au 19 juin 2023 au musée d'Art et d'Histoire, Genève.