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Numéro
05 Norman Foster, Max Ernst, Doris Salcedo, Tacita Dean, Expositions

Max Ernst, Tacita Dean : 9 expositions à ne pas manquer en mai

Art

L'exposition de Tacita Dean à la Bourse de commerce, la rétrospective de Norman Foster au Centre Pompidou ou encore le génie pictural de Max Ernst à l'Hôtel de Caumont... Découvrez 9 expositions à ne pas manquer au mois de mai.

  • Tacita Dean, “Foreign Policy” (2016). © Tacita Dean. Courtesy Tacita Dean Marian Goodman Gallery New York/ Paris; Frith Street Gallery, London / Photo Fredrik Nilsen Studio 159.

    Tacita Dean, “Foreign Policy” (2016). © Tacita Dean. Courtesy Tacita Dean Marian Goodman Gallery New York/ Paris; Frith Street Gallery, London / Photo Fredrik Nilsen Studio 159. Tacita Dean, “Foreign Policy” (2016). © Tacita Dean. Courtesy Tacita Dean Marian Goodman Gallery New York/ Paris; Frith Street Gallery, London / Photo Fredrik Nilsen Studio 159.

1. L'hommage à la nature de Tacita Dean à la Bourse de commerce

 

 

En février, la Bourse de commerce dévoilait, avec son exposition “Avant l’orage”, une vingtaine de manières contemporaines de représenter le paysage et le passage du temps dans l’art à la lumière des nombreux questionnements sur l’avenir de notre planète. Parmi elles, on découvrait l’installation in situ de Danh Vo dans la Rotonde du bâtiment, agrégeant branches d’arbres et photographies botaniques pour composer une nature morte à taille humaine. Ouvrant un nouveau chapitre dans cet accrochage, l’institution inaugure une exposition de Tacita Dean qui, à travers ses immenses dessins, photographies sensibles et films contemplatifs, saisit la puissance de la nature et le passage du temps. Dans la Rotonde, l’artiste britannique succède à Danh Vo avec un film inédit présenté en diptyque, qui documente ses pérégrinations dans le monde.

 

Tacita Dean, “Geography Biography”, du 24 mai au 11 septembre 2023 à la Bourse du commerce, Paris 1er.

  • Anthony Cudahy, “Conversation i” (2021).

    Anthony Cudahy, “Conversation i” (2021). Anthony Cudahy, “Conversation i” (2021).
  • Anthony Cudahy, “Entrance/receiver” (2022).

    Anthony Cudahy, “Entrance/receiver” (2022). Anthony Cudahy, “Entrance/receiver” (2022).
  • Anthony Cudahy, ”Twinned” (2021).

    Anthony Cudahy, ”Twinned” (2021). Anthony Cudahy, ”Twinned” (2021).

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2. Le jeune peintre Anthony Cudahy en dialogue avec le musée des Beaux-arts de Dole

 

C’est un véritable dialogue entre les siècles et les cultures qu’orchestre le musée des Beaux-arts de Dole, dans le Jura, en invitant le jeune peintre new-yorkais Anthony Cudahy à piocher dans sa collection et la mettre en regard de ses propres œuvres. Passionné par l’histoire de la peinture occidentale, mais aussi celles de la culture queer ou encore de la photographie, le trentenaire a extrait des réserves des tableaux de maîtres anonymes ou non attribués, habituellement peu présentés et mis en valeur, afin d’inviter à découvrir le musée sous un autre jour. À leurs côtés, l’Américain présente une vingtaine de ses peintures récentes où il représente avec douceur et expressivité des modèles principalement masculins dans des scènes du quotidien. Souvent intimes, ces moments d’attente, de discussion ou de sensualité font écho à la peinture de genre du 18e siècle, laissant le spectateur en dehors de la scène tout en l'invitant à l’introspection.

 

Anthony Cudahy, “Conversation”, jusqu'au 10 septembre 2023 au musée des Beaux-arts de Dole.

  • Max Ernst, “Monument aux oiseaux” (1927). Photo © Ville de Marseille, Dist. RMN-Grand Palais / Benjamin Soligny / Raphaël Chipault © Adagp, Paris, 2023.

    Max Ernst, “Monument aux oiseaux” (1927). Photo © Ville de Marseille, Dist. RMN-Grand Palais / Benjamin Soligny / Raphaël Chipault © Adagp, Paris, 2023. Max Ernst, “Monument aux oiseaux” (1927). Photo © Ville de Marseille, Dist. RMN-Grand Palais / Benjamin Soligny / Raphaël Chipault © Adagp, Paris, 2023.
  • Max Ernst, “Deux jeunes filles en de belles poses” (ca. 1924). Photo © Courtesy of Christie’s © Adagp, Paris, 2023

    Max Ernst, “Deux jeunes filles en de belles poses” (ca. 1924). Photo © Courtesy of Christie’s © Adagp, Paris, 2023 Max Ernst, “Deux jeunes filles en de belles poses” (ca. 1924). Photo © Courtesy of Christie’s © Adagp, Paris, 2023

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3. Les rêveries picturales de Max Ernst à l'Hôtel de Caumont

 

Dans un ciel bleu immaculé vole un étrange nuage doré : ses volutes dévoilent subtilement les têtes à bec de quelques oiseaux, qui composent cette étrange créature hybride. Reflet de la fascination de l’artiste pour la nature et ses mystères, cette toile de Max Ernst (1891-1976) peinte en 1927 résume bien les enjeux de sa pratique picturale, au cœur d’une nouvelle exposition à l’Hôtel de Caumont-Centre d’art. Chef de file du mouvement dada puis du surréalisme, l’Allemand a utilisé peinture, collage ou encore sculpture pour matérialiser son imaginaire onirique, fait de paysages hallucinés, monstres anthropomorphes et objets transformés en allégories énigmatiques. La centaine d’œuvres réunies dans cette présentation invitent à plonger dans son monde foisonnant dont on ne saurait encore, plus d’un siècle plus tard, percer tous les secrets.

 

Max Ernst, “Mondes magiques, mondes libérés”, du 4 mai au 8 septembre 2023 à l'Hôtel de Caumont-Centre d'art, Aix-en-Provence.

  • Agnes Scherer, “Coeurs simples” (2022). Vue de l'exposition chez Sans titre, Paris. Courtesy the artist & Sans titre, Paris Photo © Aurélien Mole

    Agnes Scherer, “Coeurs simples” (2022). Vue de l'exposition chez Sans titre, Paris. Courtesy the artist & Sans titre, Paris Photo © Aurélien Mole Agnes Scherer, “Coeurs simples” (2022). Vue de l'exposition chez Sans titre, Paris. Courtesy the artist & Sans titre, Paris Photo © Aurélien Mole
  • Zach Blas, “Mask - November 20, 2013, New York, NY, from Facial Weaponization Suite” (2013). Courtesy de l’artiste

    Zach Blas, “Mask - November 20, 2013, New York, NY, from Facial Weaponization Suite” (2013). Courtesy de l’artiste Zach Blas, “Mask - November 20, 2013, New York, NY, from Facial Weaponization Suite” (2013). Courtesy de l’artiste
  • Yuyan Wang, “One Thousand and One Attempts to Be an Ocean” (2021). Vidéo. 11’30’’. Courtesy de l’artiste Copyright ©Satisfactionclip

    Yuyan Wang, “One Thousand and One Attempts to Be an Ocean” (2021). Vidéo. 11’30’’. Courtesy de l’artiste Copyright ©Satisfactionclip Yuyan Wang, “One Thousand and One Attempts to Be an Ocean” (2021). Vidéo. 11’30’’. Courtesy de l’artiste Copyright ©Satisfactionclip

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4. Antéfutur au Capc : l'art face à des lendemains incertains

 

Titre de la nouvelle exposition collective du Capc, le néologisme “Antéfutur” est un bel oxymore. Sandra Patron, directrice du centre d'art de Bordeaux, l'a choisi pour qualifier a tendance contemporaine des artistes à créer des mondes alternatifs afin de mieux se préparer à l’avenir, dotant leur pratique d’une force d’anticipation du réel et de résilience face à ses menaces. Pour illustrer ce phénomène, la commissaire d'exposition rassemble les œuvres de vingt-cinq artistes, principalement âgés d’une trentaine à une cinquantaine d’années, imprégnées pa les défis de notre époque, du transhumanisme aux désastres écologiques en passant par les dérives du capitalisme. On y retrouve, entre autres, les peintures fantasmagoriques de Xie Lei, un film grinçant de Meriem Bennani, une installation théâtrale d’Agnes Scherer et une sculpture de Rebecca Ackroyd, évoquant la survie dans un monde hostile.

 

“Antéfutur”, jusqu'au 3 septembre 2023 au Capc - musée d'Art contemporain de Bordeaux.

  • Doris Salcedo, “Plegaria Muda” (2008–2010). © Doris Salcedo Photo: © White Cube (Patrizia Tocci)

    Doris Salcedo, “Plegaria Muda” (2008–2010). © Doris Salcedo Photo: © White Cube (Patrizia Tocci) Doris Salcedo, “Plegaria Muda” (2008–2010). © Doris Salcedo Photo: © White Cube (Patrizia Tocci)
  • Doris Salcedo, “Atrabiliarios (détail)” (1992–2003). © Doris Salcedo Photo: Ben Blackwell

    Doris Salcedo, “Atrabiliarios (détail)” (1992–2003). © Doris Salcedo Photo: Ben Blackwell Doris Salcedo, “Atrabiliarios (détail)” (1992–2003). © Doris Salcedo Photo: Ben Blackwell
  • Doris Salcedo, “Untitled” (1998). © Doris Salcedo Photo: David Heald

    Doris Salcedo, “Untitled” (1998). © Doris Salcedo Photo: David Heald Doris Salcedo, “Untitled” (1998). © Doris Salcedo Photo: David Heald

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5. La grande exposition de Doris Salcedo à la Fondation Beyeler

 

Armoires remplies de béton, chaises en bois envahissant la façade d’un bâtiment, cabane composée d’une centaine d’arbres… Depuis la fin des années 80, les œuvres de Doris Salcedo convoquent objets du quotidien et éléments naturels pour matérialiser la part sombre de la mondialisation, et de ses conséquences délétères aux quatre coins de notre planète. Habitée par la perte, le souvenir ou encore le traumatisme, la pratique de cette artiste colombienne fait souvent référence à des événements historiques, notamment des dates qui ont marqué la politique de son pays, qu'elle incarne et raconte dans ces formes familières et silencieuses. À la Fondation Beyeler, l’exposition personnelle consacrée à l’artiste d’une soixantaine d’années réunit huit séries de pièces piochées dans ses trois décennies de carrière, dont plusieurs ont rarement été présentées au public.

 

Doris Salcedo, du 21 mai au 17 septembre 2023 à la Fondation Beyeler, Riehen / Bâle. 

  • Millau Viaduct © Daniel Jamme / Eiffage

    Millau Viaduct © Daniel Jamme / Eiffage Millau Viaduct © Daniel Jamme / Eiffage
  • St Mary Axe © Nigel Young / Foster + Partners

    St Mary Axe © Nigel Young / Foster + Partners St Mary Axe © Nigel Young / Foster + Partners
  • Lunar habitation © ESA / Foster + Partners

    Lunar habitation © ESA / Foster + Partners Lunar habitation © ESA / Foster + Partners

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6. Norman Foster : un architecte visionnaire au Centre Pompidou

 

Le Millenium Bridge et le “concombre” du quartier d’affaires de Londres, le viaduc de Millau surplombant la vallée du Tarn, l’aéroport international de Hong Kong, ou encore le campus circulaire d’Apple en Californie... Ultra modernes, souvent impressionnants et convoquant de nouvelles techniques, matériaux et technologies, les bâtiments de Norman Foster disent beaucoup de la société des cinquante dernières années, sa transition vers la mondialisation et du développement massif des réseaux de transports et de communication. Le Britannique de 87 ans, figure de l’architecture high-tech, et son agence Foster + Partners font l’objet d’une grande exposition au Centre Pompidou, mettant en exergue son goût certain pour l’innovation et l'expérimentation.

 

Norman Foster, du 10 mai au 7 août 2023 au Centre Pompidou, Paris 4e.

  • Paul Mpagi Sepuya, “Drop Scene (_1030373)” (2018). Photo courtesy Document Space Gallery. © Paul Mpagi Sepuya

    Paul Mpagi Sepuya, “Drop Scene (_1030373)” (2018). Photo courtesy Document Space Gallery. © Paul Mpagi Sepuya Paul Mpagi Sepuya, “Drop Scene (_1030373)” (2018). Photo courtesy Document Space Gallery. © Paul Mpagi Sepuya
  • Gerhard Richter, “Abstraktes Bild (702)” (1989). Photo David Huguenin. © Gerhard Richter

    Gerhard Richter, “Abstraktes Bild (702)” (1989). Photo David Huguenin. © Gerhard Richter Gerhard Richter, “Abstraktes Bild (702)” (1989). Photo David Huguenin. © Gerhard Richter
  • Wolfgang TILLMANS, Quelle est la probabilité que je sois le seul à avoir raison à ce sujet?, 2017).

    Wolfgang TILLMANS, Quelle est la probabilité que je sois le seul à avoir raison à ce sujet?, 2017). Wolfgang TILLMANS, Quelle est la probabilité que je sois le seul à avoir raison à ce sujet?, 2017).

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7. Le Carré d'art fête ses 30 ans à Nîmes

 

Le 9 mai 1993, la ville de Nîmes ouvrait un nouveau chapitre de sa vie culturelle avec l’inauguration du Carré d’art. Nouveau musée dédié à l’art contemporains et sis en plein centre ville, dans un bâtiment lumineux signé Norman Foster, l’institution a accueilli au fil des années des expositions d’artistes majeurs, de Peter Doig à Glenn Ligon en passant par Jana Sterbak et Wolfgang Tillmans, tout en se constituant une collection pointue. Pour célébrer son trentième anniversaire, le musée la met à l’honneur invitant des artistes tels que Walid Raad et Tarik Kiswanson à sélectionner parmi elle des œuvres en lien avec leurs thématiques de recherche, tandis que Suzanne Lafont réunit les œuvres de dix photographes extraites de la collection. En parallèle, Carré d’art organise également une exposition dédiée aux livres d’artistes, et inaugure une exposition de la vidéaste californienne Martine Syms, organisée dans le cadre des Rencontres d’Arles.

 

30 ans de Carré d'art, du 9 mai au 17 septembre 2023 au Carré d'art, Nîmes.

  • Mathilde Rosier, “Marche en forêt au printemps, avec masque” (2021-2023). Courtesy de l'artiste

    Mathilde Rosier, “Marche en forêt au printemps, avec masque” (2021-2023). Courtesy de l'artiste Mathilde Rosier, “Marche en forêt au printemps, avec masque” (2021-2023). Courtesy de l'artiste
  • Mathilde Rosier, “Paysage avec vecteurs - 1” (2022-2023). Courtesy de l'artiste

    Mathilde Rosier, “Paysage avec vecteurs - 1” (2022-2023). Courtesy de l'artiste Mathilde Rosier, “Paysage avec vecteurs - 1” (2022-2023). Courtesy de l'artiste
  • Mathilde Rosier, “Yeux” (2022-2023). Courtesy de l'artiste Production et réalisation : Cirva, Marseille.

    Mathilde Rosier, “Yeux” (2022-2023). Courtesy de l'artiste Production et réalisation : Cirva, Marseille. Mathilde Rosier, “Yeux” (2022-2023). Courtesy de l'artiste Production et réalisation : Cirva, Marseille.

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8. La première exposition d'envergure de Mathilde Rosier à la Fondation d'entreprise Pernod Ricard

 

Plutôt discrète dans le paysage de l’art contemporain, Mathilde Rosier n’en a pas moins développé depuis une quinzaine d’années une pratique assidue et prolifique où la peinture, la sculpture et la performance traduisent une obsession pour la nature, sa culture et ses mutations. Sur ses toiles douces et lumineuses, ses hommes et femmes plantes, ses dessins anatomiques évoquant aussi bien les fleurs que les organes animaux, ou encore ses scènes pastorales que l’on croirait sorties d’un rêve esquissent une forme d’utopie. Là-bas, les différentes espèces fusionneraient et se livreraient ensemble à des rituels bienfaiteurs, formant un cycle vertueux et un écosystème harmonieux et égalitaire. Pour la première exposition d’envergure de l'artiste française en France, la Fondation Pernod Ricard présente des peintures récentes, des sculptures en verre ou encore une installation vidéo.

 

Mathilde Rosier, “Dans les champs d'intensive prospérité”, du 16 mai au 22 juillet 2023 à la Fondation d'entreprise Pernod Ricard, Paris 8e.

  • Vasantha Yogananthan, “Sans titre”, de la série « Mystery Street » (2022). © Vasantha Yogananthan

    Vasantha Yogananthan, “Sans titre”, de la série « Mystery Street » (2022). © Vasantha Yogananthan Vasantha Yogananthan, “Sans titre”, de la série « Mystery Street » (2022). © Vasantha Yogananthan
  • Vasantha Yogananthan, “Sans titre”, de la série « Mystery Street » (2022). © Vasantha Yogananthan

    Vasantha Yogananthan, “Sans titre”, de la série « Mystery Street » (2022). © Vasantha Yogananthan Vasantha Yogananthan, “Sans titre”, de la série « Mystery Street » (2022). © Vasantha Yogananthan

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9. Les traces de l'ouragan Katrina sous l'objectif de Vasantha Yogananthan 

 

En 2005, l’ouragan Katrina frappait de plein fouet la côte Atlantique du sud des Etats-Unis, détruisant presque intégralement La Nouvelle-Orléans au point de lui faire perdre un tiers de sa population. Près de vingt ans plus tard, Vasantha Yogananthan s’est intéressé aux stigmates de cette tragédie. Explorant la ville avec son appareil, le photographe français a capturé ses rues et espaces publics en se concentrant notamment sur un sujet : les enfants de la ville, incarnations de son avenir. Réalisée dans le cadre du prix Immersion de la Fondation d’entreprise Hermès, qui envoie annuellement un photographe français en résidence aux États-Unis afin d’y réaliser un nouveau projet, la série Mystery Street de l’artiste parisien est actuellement présentée à la Fondation Henri Cartier-Bresson, à l’instar de ses prédécesseurs Gregory Halpern et Taysir Batniji.

 

Vasantha Yogananthan, “Mystery Street”, du 5 mai au 3 septembre 2023 à la Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris 3e.