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31 Un Van Gogh dérobé dans un musée fermé des Pays-Bas

Un Van Gogh dérobé dans un musée fermé des Pays-Bas

Art

Estimée à plusieurs millions d’euros, une toile de Van Gogh a disparu lundi du musée Singer Laren aux Pays-Bas, alors que les mesures de confinement offrent une accalmie profitable aux cambrioleurs.

“Le Jardin du presbytère de Nuenen au printemps” (1884) Vincent Van Gogh © Musée de Groningue “Le Jardin du presbytère de Nuenen au printemps” (1884) Vincent Van Gogh © Musée de Groningue
“Le Jardin du presbytère de Nuenen au printemps” (1884) Vincent Van Gogh © Musée de Groningue

Dans la nuit de dimanche à lundi, profitant de de la désertion des rues liées aux mesures de confinement aux Pays-Bas, plusieurs cambrioleurs se sont introduits dans le musée Singer Laren, et sont parvenus à dérober une toile du célèbre peintre Vincent Van Gogh. Situé à une trentaine kilomètres d’Amsterdam, le musée était fermé depuis le 1er mars conformément aux ordres du gouvernement néerlandais. 

 

Vers 3h15 du matin ce lundi 30 mars, la porte d’entrée vitrée du musée a été forcée, mais les voleurs sont parvenus à quitter les lieux avant l’arrivée de la police. Le butin dérobé : une peinture de 1884, baptisée Le Jardin du presbytère de Nuenen au printemps et inspirée par une vue de Nuenen, une commune du sud-est des Pays-Bas. Ce paysage printanier, représentant un champ, le clocher d'une église et une femme marchant le long d'un sentier, avait été prêté temporairement au Singer Laren par le Musée de Groningue dans le cadre d’une exposition dédiée à l’art néerlandais.

 

Selon les médias néerlandais, la valeur de cette toile serait estimée entre 1 et 6 millions d’euros. Ce larcin lucratif n'est pas une première pour Vincent Van Gogh : déjà en 2002, lors d’un vol qui n’avait duré que quatre minutes, des voleurs s’étaient emparé de deux oeuvres du peintre, Vue de la mer de Scheveningen (1882) et Sortie de l'église réformée de Nuenen (1884-1885) au sein du musée Van Gogh d’Amsterdam. Retrouvées en Italie, dans une demeure qui aurait appartenu à un mafieux, les deux toiles, évaluées à 50 millions d’euros chacune, avaient réintégré le musée en 2019. Coïncidence malheureuse, le nouveau vol d'une œuvre du peintre ce lundi s'est déroulé à la date anniversaire de sa naissance, il y a désormais 167 ans.