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Numéro
28 Quand les épices s’immiscent dans les parfums, la température grimpe

Quand les épices s’immiscent dans les parfums, la température grimpe

BEAUTÉ

Cardamome, safran, noix de muscade, cannelle, poivre… parmi les nouvelles fragrances mixtes ou non, les épices apportent une puissance sensuelle enivrante. 

  • Éditions de Parfums Frédéric Malle

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  • Astier de Villatte

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  • Astier de Villatte, le coffret

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Ultra masculine, tout en contraste, presque brutale et magnifique, la nouvelle eau signée Malle X Roucel joue avec les codes de la parfumerie “virile”. Complice dès les premières heures de la maison d’édition de parfums, le compositeur olfactif Maurice Roucel, qui a entre autres écrit Musc Ravageur (un véritable appât sexuel pour celles et ceux qui le portent), est l’auteur de cet ultime opus.  Au-delà d’un surdosage d’ambrocénide, prouesse technique remarquable, Frédéric Malle évoque “la fraîcheur des éléments naturels alliée à l’ambre et au musc qui procure cette sensation d’élégance moderne qui se fond progressivement en un monde puissamment viril. Des notes de tête claires et épicées de bergamote, mandarine, gingembre, racine d’angélique et noix de muscade cèdent le pas au feu intérieur : un accord cuir, vétiver et encens, une grande quantité d’ambre et de musc qui vibrent sur la peau. Une suite musclée, en quelque sorte, du torride Musc Ravageur”. Ne pas se laisser berner par un départ chic et frais, la métamorphose opère soudainement révélant un vent brusque foudroyant. 

“Uncut Gem by Maurice Roucel”, ÉDITION DE PARFUMS FREDERIC MALLE. 305 euros, 100 ml.

 

De la maison parisienne de céramique artisanale, on connaissait déjà les fragrances merveilleuses (et si loin des tendances) comme “ Le chalet”, un tilleul magnifique, et “L’eau fugace”, une eau vive hespéridée et aromatique, toutes deux créées par le compositeur de parfums Françoise Caron. Aujourd’hui, Astier de Villatte revisite l’Antiquité et invite à découvrir deux créations, avec l’aide d’un duo de choc, l’historienne Annick Le Guérer, historienne du parfum, anthropologue et chercheuse, et Dominique Ropion, Maître Parfumeur. “Dieu Bleu” reprend la recette du kyphi, mixture égyptienne datant de 3000 ans avant J.C et gravée sur le temple d’Horus à Edfou. S’y mêlent fruits secs, miel, pétales de genêt, herbes aromatiques et résines aux effluves merveilleux et enivrants destinés initialement à honorer les dieux. Impossible de résister à ce parfum qui a pu être reproduit quasiment dans sa version originelle. Autre source d’inspiration pour les duettistes passionnés, le parfum royal, formule à base de 24 aromates importés de contrées lointaines pour les riches habitants de la Rome Antique qui devient ici le puissant “Artaban” une fragrance au sillage diffusant cardamome, marjolaine, miel, vin, safran, cannelle, myrrhe, citronnelle, baume, labdanum…Seuls quelques ingrédients interdits d’usage par les normes actuelles ont dû être remplacés par des composants aux effluves le plus proches dans cette formulation.

“Le Dieu Bleu” et ”Les nuits”, collection Trois Parfums Historiques, ASTIER DE VILLATTE. 65, 155 ou 265 euros, les 10, 30 ou 100 ml.

A découvrir également dans la version “Coffret Trois parfums historiques”, 195 euros, 3 x 10 ml et un livre, avec une création olfactive inspirée par la découverte d’un flacon du parfum de George Sand. 

 

La nouvelle création de D’Orsay est un clin d’oeil à “Dandy”, parfum suave lancé par la maison en 1925. La modernité des effluves de whisky et de rhum, d’épices chaudes et de notes résineuses avait en son temps marquée les esprits, Aujourd’hui, sous la houlette du parfumeur Sidonie Lancesseur, la maison présente ” Dandy or not, G.A.”, un parfum enveloppant, acidulé et épicé aux accents boisés et cuirés. Pamplemousse, fleur d’oranger et cardamome piqués de poivre noir se marient au cèdre, thé noir et patchouli laissant un sillage troublant, très élégant, pour femme comme pour homme.

“Dandy or not. G.A.”, eau de parfum, D’ORSAY. 110 euros, 50 ml.

À découvrir également à partir du mois de novembre “Te dire oui. V.H”, une fragrance orientale ultra peau qui met en vedette benjoin, safran, rose, encens et poivre rose.

 

Chaude et épicée, l’ultime création olfactive développée sous la direction artistique de Ben Gorham surprend tant elle est réconfortante. Cette fragrance, pour homme et femme, est dominée par la cannelle, la cardamome, l’iris, le gingembre fusant et le patchouli.  

“Eyes Closed”, eau de parfum, BYREDO. 205 euros, 100 ml. En vente à la boutique Byredo, 199 rue saint-honoré, Paris Ier.

 

Nouvelle venue au sein de la collection La botanique de L’Artisan Parfumeur, la fragrance “Abyssae” est un voyage au cœur des eaux profondes et de sa flore imaginaire. Mystérieuse, elle marie le vert de la feuille de figuier au fusant de l’eucalyptus, enveloppe avec douceur à l’aide d’une rose enlacée à du cashmeran et intrigue avec un effet sous-bois humide dont les mousses et l’ambre gris apportent trouble et profondeur. Un parfum sophistiqué signé Daphné Bugey à qui l’on doit les désormais sept parfums de la ligne, tous destinés aux femmes comme aux hommes.

“Abyssae”, eau de parfum, L’ARTISAN PARFUMEUR. 195 euros, 75 ml. Boutique éponyme, 18 rue des francs- bourgeois, Paris IV.

 

Lové dans le creux d’un étui qui se déploie tel un livre révélant une carte de voyages olfactifs dessinée par Guillaume Brack, le parfum Maduraï et son invitation à découvrir l’Inde. Curcuma, bois de santal crémeux et lacté, jasmin sambac, tubéreuse, mais aussi notes boisées et poivrées…la fragrance florale, boisée, épicée et chaude enivre et transporte au coeur de la ville sacrée.

“Madurai”, eau de parfum, collection Fleurs Bohèmes, MÉMO. 225 euros, 75 ml. A découvrir dans la boutique Mémo, 24 rue cambon, Paris Ier, mais aussi aux Galeries Lafayette ainsi qu’au Bon Marché.