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Numéro
03 François Civil en 3 rôles clés inoubliables

François Civil en 3 rôles clés inoubliables

Cinéma

François Civil enchaîne les rôles et les costumes sans jamais cesser de nous surprendre. Du tombeur de “Dix Pour Cent” au loser de “Five”, retour sur les meilleures interprétations de ce brillant acteur et nouvel ambassadeur Bulgari. 

François Civil © Arnolamphoto François Civil © Arnolamphoto
François Civil © Arnolamphoto

À l’affiche du très attendu Bac Nord, de Cédric Jimenez, François Civil est sous le feu des projecteurs depuis quelques années déjà et semble devoir briller partout où il passe. Après plusieurs apparitions remarquées dans des séries françaises (Castings, Dix Pour Cent), le jeune acteur enchaîne les rôles sur grand écran, sans jamais nous habituer à un type de personnage en particulier. Malgré un charme incontestable, il est loin de se cantonner au rôle du beau-gosse inoffensif qui l’a fait connaître dans Dix Pour Cent. Bien au contraire, il ne cesse de nous surprendre avec des rôles parfois à contre-emploi, aux antipodes de cette image de tombeur lisse et trompeuse. Alors qu’il vient de devenir l’égérie de la maison de joaillerie Bulgari, Numéro s’est replongé dans la cinématographie de l’acteur pour en faire le portrait à travers trois de ses plus belles métamorphoses. 

Pierre Niney et François Civil dans "Five" © Studio Canal Pierre Niney et François Civil dans "Five" © Studio Canal
Pierre Niney et François Civil dans "Five" © Studio Canal

1. François Civil dans le rôle d'un jeune paumé roulant 17 joints au quotidien 

 

Five est peut-être l’une des meilleures comédies françaises de ses dernières années, et François Civil n’y est pas pour rien. Very Bad Trip à la française, le film met en scène une bande de cinq amis vivant “leur meilleure vie” à Paris, jusqu’à ce que les déconvenues financières de Samuel (Pierre Niney), ne les entraînent dans moult mésaventures. Dans ce “film de potes” réalisé par Igor Gotesman, François Civil incarne Tim, un jeune un peu paumé n’ayant d’autre impératif que celui de rouler ses 17 joints quotidiens. Loin de l’image du gendre parfait qu’il semble souvent renvoyer, il parvient ici, entre deux pets et trois pétards, à être particulièrement touchant malgré une haleine et un comportement - légèrement - repoussants. On garde un souvenir ému de son relooking “gangster” à son arrivée en cité, avec son blazer cintré et ses tresses plaquées qui le faisaient ressembler au fils illégitime d’Orelsan et de Sean Paul. Style icon

François Civil et Pio Marmaï dans "Ce qui nous lie" © Emmanuelle Jacobson-Roques François Civil et Pio Marmaï dans "Ce qui nous lie" © Emmanuelle Jacobson-Roques
François Civil et Pio Marmaï dans "Ce qui nous lie" © Emmanuelle Jacobson-Roques

2. François Civil dans le rôle d'un frère cadet qui se relie avec sa fratrie après 10 ans 

 

À la mort de son père, Jean (Pio Marmaï) retrouve sa soeur, Juliette (Ana Girardot), et son frère, Jérémie (François Civil), après dix ans de voyage autour du monde. Dans ce portrait de famille au coeur des vignes, Cédric Klapisch présente avec une grande douceur les liens troubles et inestimables qui unissent les frères et soeurs. Cadet de la fratrie, Jérémie semble avoir tout pour lui. Marié et père d’un joli bébé, il peine pourtant à finir ses phrases et à trouver sa place au sein de sa belle-famille. Très juste dans le rôle du petit dernier mal habitué à la confrontation et à toute forme d’opposition, François Civil fait grandir son personnage et parvient à transcender son ingénuité avec beaucoup de poésie. De son rôle dans Ce qui nous lie, on retiendra longtemps cette scène de lendemain de fête après les vendanges, dans laquelle un petit litige avec sa femme le fait passer du rire aux larmes avec une simplicité et un abandon désarmant - vraiment charmant. 

François Civil dans "Le chant du loup" © Julien Panié François Civil dans "Le chant du loup" © Julien Panié
François Civil dans "Le chant du loup" © Julien Panié

3. François Civil dans le rôle d'un Analyste en Guerre acoustique

 

Exit la comédie et la légèreté : avec Le Chant du Loup on retrouve François Civil en uniforme et en sueur dans un thriller politique et haletant. Dans le premier film du diplomate et auteur Antonin Baudry, il incarne Chanteraide, aka “chaussette”, AnaGa (pour Analyste en Guerre acoustique) au sein de la Marine nationale. Après une erreur d’interprétation au cours d’une mission périlleuse à bord d’un sous-marin nucléaire, il cherche à se réhabiliter en continuant à enquêter malgré l’interdiction de sa direction. Son entêtement aveugle et attendrissant l’entraînera alors dans un enchaînement chaotique de rebondissements potentiellement mortels, du chant du loup au fin fond de la mer, au chant des oiseaux d’une nouvelle histoire d’amour sur terre. La réalisation nous fait vivre son histoire au plus près de sa perception, c’est-à-dire au creux de son “oreille d’or”, et son jeu mesuré entre obstination militaire et folie douce en font le personnage le plus intéressant du film, malgré les très belles prestations d’Omar Sy et de Reda Kateb