Léa Seydoux n’a pas toujours voulu être actrice
Si sa famille est connectée au septième art, la star française (ex-timide) Léa Seydoux n’a pas pour autant toujours voulu être actrice, mais plutôt chanteuse d'opéra. Celle qui, dans les années 2000, posait, poitrine apparente, pour la marque American Apparel ne rêvait pas d’être comédienne, plus jeune. L’héroïne au regard mélancolique de La Belle Personne (2008) de Christophe Honoré (dans lequel a joué Gabriel Attal) a en effet confié dans plusieurs interviews, notamment pour le W Magazine, que c’était en tombant amoureuse d’un acteur qu’elle avait eu envie d’être à l’écran. Elle trouvait sa vie incroyable et désirait avoir la même.
C’est également pour le séduire qu’elle s’est mise en tête de faire le même métier que lui. Finalement, elle ne fréquenta pas ce comédien (dont on ignore le nom), mais il y a fort à parier qu'elle se soit vengée en devenant bien plus célèbre que lui. Récemment, dans une interview accordée à Télérama, la comédienne déclarait : “C’est assez récent l’idée que je m’accepte comme actrice.” Dans son palmarès, la magnétique Léa Seydoux compte aujourd'hui des films de Rebecca Zlotowski, Benoît Jacquot, Xavier Dolan, Bruno Dumont ou encore Arnaud Desplechin (Roubaix, une lumière). Et des rôles souvent troubles... Et toujours troublants.
L’actrice vient d’une famille connue dans le milieu du cinéma
Si son nom de famille n’évoquera rien à ceux qui ne suivent pas, Léa Seydoux vient d’un clan phare du septième art en France. Elle est en effet la petite-fille du producteur Jérôme Seydoux, patron de Pathé (le diptyque Les Trois Mousquetaires) dont la fortune était estimée en 2023 à 1,4 milliard d'euros, et la petite nièce de Nicolas Seydoux, président du conseil de surveillance de Gaumont.
Lors d’un entretien pour le média Deadline, l’actrice a confié : "Je viens de cette famille du monde de la culture mais quand j’étais petite, j’étais complètement mise de côté. J’étais une marginale, très mauvaise à l’école, et je me suis toujours sentie un peu comme une orpheline, qui ne rentre dans aucune case."
Léa Seydoux est l’une des rares James Bond Girls à être apparue deux fois dans un film de la franchise
En plus d’être l’une des grandes stars du cinéma français, abonnées aux beaux rôles, Léa Seydoux a aussi séduit l’étranger. L’égérie Louis Vuitton incarne le french touch et le chic hexagonal dans le monde entier. On l’a vue dans le film Inglourious Basterds (2009) de Quentin Tarantino, dans Robin des Bois (2010) de Ridley Scott ou encore Mission impossible : Protocole Fantôme (2011) de Brad Bird. Elle a aussi joué dans des longs-métrages de Woody Allen (Minuit à Paris en 2011), Wes Anderson (The French Dispatch en 2021), David Cronenberg (Les Crimes du futur en 2022) ou encore Yórgos Lánthimos (The Lobster en 2015).
Mais les spectateurs - en dehors de la France - la connaissent surtout pour sa performance dans deux films James Bond : dans Spectre (2015) et Mourir peut attendre (2021), face à Daniel Craig. En incarnant deux fois la psychologue Madeleine Swann, elle est même entrée dans l’histoire de la saga. En effet, à part l’actrice britannique Eunice Gayson dans les années 1960, peu de comédiennes ont tenu le même rôle dans deux James Bond d'affilée. Pour les producteurs des films, ce choix est lié au "charme impossible à reproduire" de Léa Seydoux.
Elle a pris la parole pour évoquer le tournage difficile de La Vie d’Adèle
S’inscrivant dans le mouvement #MeToo (qui libère la parole des femmes), Léa Seydoux a déjà évoqué la figure de l'effrayant Harvey Weinstein dans le journal The Guardian. Mais elle a aussi confié combien le tournage du film La Vie d’Adèle (2013) avec Adèle Exarchopoulos a été éprouvant pour les deux actrices (primées au Festival de Cannes).
En 2018, dans les colonnes du magazine Elle, la discrète star française expliquait : "Lorsque j'ai dit, il y a cinq ans, qu'Adèle [Exarchopoulos] et moi-même avions été maltraitées sur le tournage de La Vie d'Adèle, des actrices connues m'ont critiquée, et on nous a conseillé de la fermer si nous voulions continuer à travailler. Abdellatif Kechiche a tout de suite déplacé le sujet sur un terrain social : si je me plaignais, c'était parce que j'étais une bourgeoise, une petite fille gâtée... C'est insupportable ! Rien ne justifie qu'on torture des gens, et ça n'est pas ça qui rend le film meilleur. Je pense qu'aujourd'hui notre témoignage, à Adèle et moi, serait reçu avec davantage de bienveillance. Enfin, je l’espère."
La sublime star de Dune 2 a quelques complexes
Lors d’un entretien au média Screen Rant, en 2015, Léa Seydoux, que l'on verra bientôt dans La Bête (au cinéma le 7 février 2024 après avoir fait sensation à la Mostra de Venise) de Bertrand Bonello, dans Dune, deuxième partie (en salles le 28 février 2024) de Denis Villeneuve et dans le prochain film de Quentin Dupieux (À notre beau métier) faisait une étonnante confession sur son physique.
Alors que tout le monde loue sa beauté (rehaussée par de jolis cernes) et son jeu d’actrice (empreint d’une grande ambiguïté et de beaucoup de mystère), Léa Seydoux expliquait avoir été surprise qu’on fasse appel à elle pour être James Bond Girl. Elle ne se sentait pas assez "femme fatale". "Au début, avoue-t-elle, je me sentais un peu nerveuse, parce que j’avais l’impression que je n'étais peut-être pas assez belle ou quelque chose comme ça. Et puis j’ai réalisé que c’était plutôt quelque chose de positif. (…) Ce serait un nouveau film, un nouveau Bond. Et c'est pourquoi ils sont venus vers moi."
Dune 2 (2024) de Denis Villeneuve, avec Léa Seydoux et Timothée Chalamet, au cinéma le 28 février 2024. La Bête (2024) de Bertrand Bonello, au cinéma le 7 février 2024.