Yann Gonzalez a fait peu de films (une petite dizaine seulement) mais les cinéphiles lui vouent déjà un culte. Fantaisistes, érotiques, romantiques et transgressifs, ses long-métrages Les Rencontres d’après minuit (2013) et Un couteau dans le cœur (2018) avec Vanessa Paradis avaient dérangé autant qu'impressionné les spectateurs. Le nouveau court-métrage du cinéaste de 45 ans, Fou de Bassan, dévoilé sur YouTube le 20 janvier, s'inscrit pleinement dans la veine queer et expérimentale dans laquelle le Français excelle. Son histoire ? Elle tient en quatre phrases, comme le résume lui-même Yann Gonzalez : "Ville morte. Nuit brumeuse. Un saxophone joue. Le désir est à l'affût."
Durant quatre minutes torrides qui ressemblent à un clip tant la musique jazz signée par le duo Jita Sensation occupe une place importante, le réalisateur nous plonge dans un univers sombre aux lueurs bleutées où des femmes vêtues de cuir noir s'embrassent, se caressent, se regardent et dansent lascivement. Rappelant l'esthétique des années 80 autant que les photographies d'Helmut Newton et de Guy Bourdin et l'univers pornographique, cette création excentrique et sensuelle datant de 2021 donne envie de rapidement retrouver Yann Gonzalez sur un long-métrage.
Fou de Bassan (2021), de Yann Gonzalez, disponible sur YouTube.