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Numéro
06 PAD Paris : 8 galeries de design contemporain à ne pas rater

PAD Paris : 8 galeries de design contemporain à ne pas rater

Design

Des paysages abstraits en or, verre et argent ou des céramiques en fusion, Numéro a sélectionné au sein de 8 galeries les plus belles pièces design du salon du PAD.

 

Glaz (miroir) de Damien Gernay sur le stand de la galerie Gosserez au PAD Paris. 110cm de diamètre. Glaz (miroir) de Damien Gernay sur le stand de la galerie Gosserez au PAD Paris. 110cm de diamètre.
Glaz (miroir) de Damien Gernay sur le stand de la galerie Gosserez au PAD Paris. 110cm de diamètre.

Les chocs de matières de la galerie Gosserez  

 

Côté nouveautés à la galerie Gosserez : le très beau duo d'escaliers en cuivre et noyer de Valentin Loellmann (à la fois bibliothèque et forme architecturale pure) créé pour le PAD Paris et le tapis-tapisserie de Studio Marei Rei. La pièce, constituée d'une base de laine comme un tapis, peut aussi bien s'installer au sol qu'au mur. Elle s'y transforme alors en fresque mêlant béton et laine nouée à la main. Autre réussite, le miroir en verre thermoformé (et brisé par l'artiste après cuisson) de Damien Gernay qui évoque la rencontre de deux vagues, comme deux plaques tectoniques, avec un bleu éclatant en son centre.

 

 

<p><em>Copper (paire d’escaliers) </em>de Valentin Loellmann, H 50 x L 120 x P 60 cm (chaque escalier), cuivre et noyer, pièce unique. Sur le stand de la galerie Gosserez.</p>

Copper (paire d’escaliers) de Valentin Loellmann, H 50 x L 120 x P 60 cm (chaque escalier), cuivre et noyer, pièce unique. Sur le stand de la galerie Gosserez.

Le best of de la Carpenters Workshop Gallery

 

Stand en forme de best of pour la Carpenters Workshop Gallery avec en hit la table “Paved with good intentions” de Ron Arad (2005, pièce unique), un cabinet d'Andrea Branzi mêlant bois et aluminium traversé par de délicates traces de peinture en spray (2015), un miroir des frères Campana (2012) ou une pièce de Rick Owens (2011). Et, bien sûr, des création de l'artiste Wonmin Park (exposé récemment à la galerie et au PAD Londres). Le Coréen perpétue ses expérimentations autour de la résine à travers des œuvres – une console et étagère sont présentées au PAD Paris – à la transparence spectrale, comme échappées d’un songe ou en lévitation. Coup de cœur également pour les sculptures en bronze du Sud-Africain Kendell Geers qui (bien avant la mode actuelle) embrassent avec violence la question des identités et des minorités face aux différentes hégémonies culturelles.

KENDELL GEERS | FLESH OF THE SPIRIT 103
2016
BRONZE
H59 L25 W13.5 CM
LIMITED EDITION OF 8 + 4 AP KENDELL GEERS | FLESH OF THE SPIRIT 103
2016
BRONZE
H59 L25 W13.5 CM
LIMITED EDITION OF 8 + 4 AP
KENDELL GEERS | FLESH OF THE SPIRIT 103
2016
BRONZE
H59 L25 W13.5 CM
LIMITED EDITION OF 8 + 4 AP
<p>ANDREA BRANZI | PLANK CABINET 6</p>

<p>2015</p>

<p>PATINATED AND POLISHED ALUMINIUM, WOOD AND SPRAY PAINT</p>

<p>H160 L240 W45.1 CM </p>

<p>LIMITED EDITION OF 12</p>

ANDREA BRANZI | PLANK CABINET 6

2015

PATINATED AND POLISHED ALUMINIUM, WOOD AND SPRAY PAINT

H160 L240 W45.1 CM 

LIMITED EDITION OF 12

Le prix du design contemporain chez Mouvements Modernes

 

Le jury du PAD a remis cette année son prix du design contemporain à l'artiste d'origine roumaine Alexandra Mocanu pour ses peintures-tapisseries entre abstraction et paysages. Née d'un père sculpteur et créateur de mobilier et d'une mère tisserande, Alexandra Mocanu baigne dès l'enfance dans un univers créatif foisonnant. Elle choisit d'abord la photo (passant par l'école des Gobelins) avant de se plonger dans la pratique du dessin et de réaliser rapidement des gouaches qui se transformeront en tapisseries. Tout l'enjeu est ainsi d'inverser le sens du tissage afin de créer cet effet de peinture, de traits et de lignes. Ses formes abstraites aux couleurs minérales évoquent autant un paysage naturel (une forêt ou un champ – un souvenir d'enfance, parfois) que géologique (les différentes strates de sédimentation comme autant de lignes du temps) ou encore la figuration d'un espace mental.

<p>Vue du stand de la galerie Mouvements Modernes au PAD Paris 2018.</p>

Vue du stand de la galerie Mouvements Modernes au PAD Paris 2018.

Les collaborations artistiques de Sèvres

 

La Manufacture de Sèvres présente comme à son habitude le fruit de ses collaborations avec des artistes contemporains invités. Résultat : des vases de Fabrice Hyber (déjà présentés) et ceux tout juste sortis des fours de Philippe Cognée. L'artiste y déploie l'un de ses leitmotivs bien connus : la foule. Dans des teintes brun-marron, elle semble se mouvoir pour former un jeu d'ombres en mouvement. Comme une humanité vue par satellite ou au microscope, à la fois moléculaire et massive. Autre belle surprise du stand, de nouvelle déformations d'Emmanuel Boos (sans aucun doute l'un des meilleurs céramistes français et grand explorateur des phénomènes physiques et chimiques) qui a cette fois-ci joué des changements de température du four pour créer des cristallisations sublimes. Chez lui, comme toujours, la beauté naît d'un hasard contrôlé, d'un chaos provoqué.

 

<p>Les nouvelles cristallisations d'Emmanuel Boos sur le stand de Sèvres au PAD Paris 2018.</p>

Les nouvelles cristallisations d'Emmanuel Boos sur le stand de Sèvres au PAD Paris 2018.

Les découvertes baroques d'Armel Soyer

 

La galeriste parisienne a toujours quelques très belles surprises et demeure l'une des rares à prendre le risque de la découverte et de la nouveauté. Cette année, si on adore la nouvelle édition de la banquette de Mathias Kiss (vert émeraude et au tissu conçu en collaboration par Kvadrat et Raf Simons), on ira donc aussi voir du côté des sculptures-luminaires de l'artiste russe Olga Engel et de la bibliothèque baroque de Thomas Duriez.

 

“Curieux” de Olga Engel.
W940 x D970 x H2000
Materials and Finishes:
Black Metal, Biscuit Porcelain “Curieux” de Olga Engel.
W940 x D970 x H2000
Materials and Finishes:
Black Metal, Biscuit Porcelain
“Curieux” de Olga Engel.
W940 x D970 x H2000
Materials and Finishes:
Black Metal, Biscuit Porcelain
<p>Vue du stand de la galerie Armel Soyer au PAD Paris 2018 avec la banquette Igloo en fourrure de Mathias Kiss.</p>

Vue du stand de la galerie Armel Soyer au PAD Paris 2018 avec la banquette Igloo en fourrure de Mathias Kiss.

Le classicisme maîtrisé de Karen Swami

 

Recherche de la forme idéale et de l’absolu, invitation au toucher et à une sensualité maîtrisée, tradition ancestrale (entre Orient et Occident) et passion incandescente... les céramiques de Karen Swami ont une puissance évocatrice que la simplicité de leur forme ne laisse présager. Mais s'ils séduisent, c'est justement par leur “simple” justesse. Tout fascine chez la Française au parcours exceptionnel. Diplômée de l'ESCP, Karen Swami passe par la finance et fait carrière dans la production de films avant de se lancer à 40 ans dans la céramique. C'est le coup de foudre. Elle installe un tour dans son bureau et passe un CAP de potier... Pour la première fois, la Française (déjà repérée par Liaigre et la maison Dior) propose des pièces monumentales de près d'un mètre nécessitant une technique particulière : “la technique ancestrale de la corde, nous explique-t-elle, qui consiste à fabriquer un gabarit en bois, entouré d'une corde qui maintiendra la terre lorsqu'elle sèche”. Un travail de titan pour aboutir à une pièce comme celle du PAD qui peut peser jusqu'à 100 kg.

PAD Paris : 8 galeries de design contemporain à ne pas rater PAD Paris : 8 galeries de design contemporain à ne pas rater

Le luminaire sans lumière de la galerie Kreo

 

Parmi les différentes pépites présentées par la galerie Kreo, coup de cœur absolu pour la lampe qui ne procure aucune lumière (Lampada senza luce) du mythique architecte et designer italien Alessandro Mendini (né en 1931), provocateur et chantre de l'émotion, dont il n'existe que 3 pièces : l'une dans un musée, l'autre dans la collection de Bob Wilson et la 3e au PAD. À ses côtés, une très belle table de François Bauchet réalisée en feutre et résine. Mélange réussi d'une forme minimale et d'une sensualité chaude.

Sur la gauche, la Lampada senza luce du mythique architecte et designer italien Alessandro Mendini. Au milieu, la table en feutre et résine de François Bauchet. Sur la gauche, la Lampada senza luce du mythique architecte et designer italien Alessandro Mendini. Au milieu, la table en feutre et résine de François Bauchet.
Sur la gauche, la Lampada senza luce du mythique architecte et designer italien Alessandro Mendini. Au milieu, la table en feutre et résine de François Bauchet.

Les bas-reliefs de Josef Divin chez Clara Scremini

 

Comme chaque année, la palme de l'élégance et de l'abstraction magnifique revient au stand de Clara Scremini. La galeriste invite deux artistes tchèques. D'un côté, les bas-reliefs de Josef Divin, formés à partir d'une plaque de métal et d'un jeu subtil d'incrustations d'argent, d'or et de verre. Ses créations forment alors de magnifiques paysages méditatifs. De l'autre, les dernières créations en verre aux formes minimalistes de Martin Hlubucek. Plongé très tôt dans l'industrie du verre (par sa famille et ses amis), le Tchèque choisit un versant plus artistique et développe un travail marqué par des formes simples sublimées en pièces uniques par un jeu de proportions et de formes absolues, ultimes.

Une œuvre de Josef Divin présentée au PAD Paris 2018 par la galerie Clara Scremini. Une œuvre de Josef Divin présentée au PAD Paris 2018 par la galerie Clara Scremini.
Une œuvre de Josef Divin présentée au PAD Paris 2018 par la galerie Clara Scremini.