Bientôt trois ans après sa création par Kévin Nompeix et Florentin Glémarec, EGONLAB a su affirmer son identité au fil de collections fortes et genderless, nourries par un amour des arts visuels, de la musique mais aussi du tailoring. Une position qui se confirme alors que le jeune label français présentait hier son premier défilé à Paris.
Dans l’Oratoire du Louvre, temple protestant au cœur de la capitale, le duo installe un décor solennel propice à l’apparition d’une communauté secrète. Alors que le rappeur Seth Gueko sort de la fumée, balançant un brûle-parfum pour purifier la salle, les premiers looks dévoilent un vestiaire sombre où le noir domine, qui réunit les les différents éléments signature du label : vestes à double boutonnage, pantalons fluides et jupes qui composent leurs costumes, longs manteaux aux épaules marquées, imprimé toile de Jouy dévoilé dans l'une de leurs premières collections ou encore survêtements, très inspirés par les années 90. Cette base se voit agrémentée d’un esprit plus festif et exubérant, voire érotique, qui passe par les détails : des franges sont ajoutées aux vestes à zip, des centaines de sequins recouvrent un manteau pour faire étinceler sa laine, le matelassé noir ou rouge brillant s’invite sur des total looks oversize extravagants, tandis que des Crocs serties de cristaux Swarovski aux pieds des modèles révèlent la nouvelle collaboration du duo avec la célèbre marque de chaussures. Des robes moulantes dévoilent le corps sur le devant à travers un jour en forme de croix, ou sur le derrière à travers un dos nu qui n’est pas sans rappeler celui signé Guy Laroche et arboré par Mireille Darc dans Le Grand Blond avec une chaussure noire. Clou du spectacle : une immense robe noire pyramidale dont les deux crinolines accentuent l'amplitude et la force dramatique.
