En 1995 disparaissait Don Cherry, grand trompettiste de jazz américain dont la musique s'est durant toute sa carrière nourrie d’un grand éclectisme. C’est sur cette figure inclassable et visionnaire ainsi que sa femme Moki Cherry artiste peintre et designer textile, que Grace Wales Bonner s’est penchée cette saison. Leur vie bercée par les arts et la créativité, entre la Suède et New York, a inspiré à la créatrice londonienne un vestiaire lumineux fortement imprégné des années 70.
Cette saison, Grace Wales Bonner explore les dichotomies entre la ville et la nature, entre l’intérieur et l’extérieur, dans la lignée des performances du couple Cherry qui amenaient la musique et les arts d’un environnement à un autre. Toujours très attentive aux matières et à l’artisanat, à l’image de Moki Cherry et de ses tapisseries en patchwork de matières et couleurs, la créatrice a développé cette saison des cotons tissés à la demain au Burkina Faso, des tricots colorés et contrastés, et utilisé la technique du crochet pour réaliser les motifs de robes très seventies. Verticales ou horizontales, les rayures ont une fois de plus très présentes chez Wales Bonner, habillant des ensembles décontractés marqués par leurs coupes longues et droites. Si des pulls à col V, jupes plissées, blazers et duffle-coats préparent le vestiaire pour l’extérieur, des ensembles aux airs de pyjamas, joggings et leggings insufflent un style plus sportswear et décontracté, complété par des modèles de chaussures Adidas repensés dans le cadre du partenariat à long terme entre Wales Bonner et le label d'accessoires de sport. L’ensemble a été présenté dans un film pensé comme une ode à l’amitié, à l’amour et à la musique.
