Ode à la Riviera au défilé Max Mara printemps-été 2023

Les silhouettes de la nouvelle collection Max Mara semblent tout droit sorties des années 30, avec leurs robes droites, leurs grands pantalons patte d'éph', leurs manteaux aux proportions parfaites… Émergeant d’un fond digne d'un tableau de Rothko, composé de deux bandes bleu ciel et bleu marine, les mannequins incarnent l’élégance intemporelle de la maison, que l'Anglais Ian Griffiths, à la direction artistique depuis 2005, maîtrise du bout des doigts. Inspiré par des figures cultes de la Riviera du début du 20e siècle telles que l’artiste Renée Perle et l’architecte Eileen Gray, il emprunte à la première les pantalons palazzo évasés à partir de la taille, et à la seconde le minimalisme. Ces silhouettes architecturées, fidèles à l’ADN de Max Mara, se déclinent aussi dans des tons pastel – jaune, bleu et vert – venant appuyer la sobriété des coupes, tandis que les mini-shorts, petits bandeaux ou combinaisons moulantes inscrivent le chic du siècle précédent dans les tendances du court et du crop des deux dernières années.

Car innover ne veut pas dire tout oublier, et si au premier abord le défilé peut paraître simple, c’est dans cette simplicité même que s’exprime le savoir-faire Max Mara. Ian Griffiths compose des ensembles en lin non traité, la matière étant laissée brute, voire même effilochée sur les bordures des pièces. Il utilise cette matière difficile à travailler dans quelques-uns de ses pantalons palazzo, dans lesquels le poids de la matière n’entrave pas la fluidité des mouvements. Sans oublier les capelines, sandales à plateforme et sac cabas déclinés seulement en noir et beige pour épouser n’importe quelle tenue. La palette de cette collection Max Mara mise en effet sur la sobriété des tons neutres, qui survivront à la tendance prononcée pour les couleurs acidulées de la prochaine saison, tout autant que l'élégance intransigeante de la maison.