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Numéro
25 Kitsch et animation japonaise au défilé Neith Nyer printemps-été 2022

Kitsch et animation japonaise au défilé Neith Nyer printemps-été 2022

FASHION WEEK

Pour son retour surprenant dans le calendrier officiel de la Fashion Week parisienne, le label du créateur brésilien Francisco Terra change de nom et dévoile sa nouvelle orientation : de Neith Nyer, il devient Rôlé, un projet créatif sortant du cadre rigide de la mode pour l'ouvrir à d'autres champs artistiques. Une annonce qui s'accompagne d'une collection flamboyantes aux couleurs et motifs foisonnants. 

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Le confinement de mars 2020 aura invité l’industrie de la mode à se regarder dans le miroir. Pendant cette période en suspens, plusieurs créateurs à l’instar d’Alessandro Michele ont pris la parole afin d’annoncer leur volonté de repenser leur production, leur rythme et leurs supports. Francisco Terra est de ceux-là. Il y a tout juste un an, le créateur brésilien et fondateur du label Neith Nyer publiait sur Instagram un texte formulant le constat d’une crise dans le monde de la mode, tout en précisant sa volonté de revenir à la joie d’une création respectant sa propre cadence. “Ce n’est pas un adieu, mais un salut de la part de Neith Nyer Artisanal”, concluait-il en dévoilant le nom de son nouveau projet. Ce jeudi 24 juin, à l’heure de la première fashion week parisienne physique depuis quatre saisons, Neith Nyer faisait un surprenant retour dans le calendrier officiel, devenant l’un des rares labels à organiser un défilé accueillant du public. L’occasion également de partager sa vision pour l’avenir : après six années sous le nom de Neith Nyer, le label devient finalement Rôlé, un projet créatif qui s’affranchira du calendrier très millimétré de la mode pour développer des collaborations avec divers domaines artistiques au gré des rencontres et inspirations.

 

A l’image de cette nouvelle direction, la collection présentée hier par Francisco Terra sonne comme le cri euphorique d’une liberté retrouvée. Le finaliste de l’ANDAM en 2018, passé par les maisons Givenchy puis Carven, y met son amour du kitsch, de l’animation japonaise et du punk au service d’un récit fantastique incarnée par une armée ultra-féminine, coiffée de longues perruques brunes ou colorées. Moulés dans des combinaisons noires transparentes sur lesquelles s’ajoutent mini-robes en latex, brassières ou blousons en cuir ceinturés et mini-sorts échancrés, les premiers mannequins amorcent un vestiaire sombre aux accents BDSM un rien menaçant. Mais celui-ci prend rapidement une autre tournure : peu à peu, des motifs sinueux aux couleurs de l’arc-en-ciel s’invitent sur les pièces ébène, avant que le rouge et le rose ne s’imposent comme les tonalités dominantes – et triomphales – de cette collection. C’est alors l’explosion. Agrémentés de sacs en forme de cœurs écarlates, chaussés de santiags ou d’impressionnantes cuissardes, pourvus de boucles d’oreilles et colliers en pompons, de manches ballons, de fanfreluches et d’ajours bordés de froufrous – une technique déjà explorée dans de précédentes collections –, les ensembles embrassent un too-much esthétique savamment maîtrisé d’où émergent des personnages entre Princess Peach et Sailor Moon.

 

Outre les vinyles et matériaux brillants, Francisco Terra n’hésite pas à expérimenter également avec le denim, qu’il marbre au fil de nombreux bains, à proposer des imprimés colorés plus ou moins saturés, en teignant par exemple une maille en cachemire recyclée, ou encore à jouer avec le volume épais d’une laine effet mouton pour proposer des vestes réversible à col montant. Lentement mais sûrement, les couleurs de la collection s’approchent de plus en plus du blanc intégral, qui finit de recouvrir presque intégralement les corps – et les visages – dans les dernières silhouettes. Conformément à la grande tradition des défilés de mode, la présentation se clôt avec l’apparition une mariée, le port altier, dont la robe moulante satinée semble déséquilibrée par l’ajout d’un volume bouffant au niveau des hanches – nouvelle interprétation de la traîne aux airs d’édredon. Dans un décor féérique et pastel imaginé par Francisco Terra et son équipe, le créateur et ses mannequins se montrent prêts à s’engager dans un nouveau chemin, dont Rôlé offre déjà un avant-goût convaincant.