Le restaurant argentin Anahi, Paris 3
Véritable institution du haut Marais où se réunit le Tout-Paris, le célèbre restaurant argentin installé dans une ancienne boucherie depuis la fin des années 80, traverse les décennies avec panache. Si Riccardo Giraudi (propriétaire des Beefbars) acquiert le restaurant en 2017, il en préserve l’âme subtilement surannée, tandis que Carmen Lebrero, la fondatrice, continue d’illuminer chaque soirée de sa présence solaire. Pour célébrer sa réouverture, Anahi invite Mauro Colagreco, chef étoilé du restaurant Mirazur à revisiter le menu dédié aux spécialités argentines. Après une bonne Margarita bien relevée pour l’apéro, le dîner débute avec de bonnes empanadas bien garnies de bœuf, oignons, céleste, œufs, olives de Kalamata et un poulpe a la gallega , à partager évidemment. Puis, le festin se poursuit avec une viande d’exception cuisinée à l’Asado (cuisson à la braise typiquement argentine) : entrecôte ou picanha accompagnés de jalapeños asado (piments verts rôtis) ou nõquis de papa (imposants gnocchi de pommes de terre poêlés en persillade), le tout relevé de l’immanquable chimichurri (sauce verte sud-américaine aux herbes) ou, plus surprenant, la salsa de cebolla (sauce oignons cuits, Ponzu, huile d’olive). Pour les amoureux de pièces de bœufs extraordinaires, Anahi propose également un chuleton de buey ou un bœuf de Kobe japonais. Enfin, chaque jour, la maison propose une sélection de desserts comme un entremet chocolat accompagné de sauce Dulce de Leche. Entre cuisine généreuse, espace intimiste et ambiance survoltée, Anahi garantit un dîner inoubliable.
Anahi, 49 Rue Volta Paris 3. Du mercredi au dimanche 19h à 23h. Réservation & renseignements 01 83 81 38 00 anahi-paris.com
La brasserie alsacienne Bofinger, Paris 4
Après La Coupole (Montparnasse) et La Lorraine (Ternes), c’est au tour de Bofinger, situé dans le quartier de Bastille, de retrouver sa splendeur. Ouvert en 1864, le restaurant alsacien s’impose comme le premier à servir de la bière à la pompe, avant de devenir une brasserie à la mode dans le Paris de la Belle Époque. Aujourd’hui, après rénovation, Bofinger a conservé son décor Art Nouveau avec sa sublime coupole à motifs floraux signée Neret et Royé au rez-de-chaussée, tandis qu’au premier étage, on retrouve les peintures d’inspiration régionale du salon Hansi, les marqueteries de bois à médaillons du salon des Continents. Midi ou soir, l’ambiance est animée et chaleureuse tandis que l’on profite des spécialités de la maison, proposée à des prix accessibles, comme les choucroutes signature du chef Georges Belondrade (présent depuis 2004), mais aussi des fruits de mer (en plateau), une soupe à l’oignon gratinée au munster très gourmande, des ravioles de langoustine raffinées, une magnifique sole meunière ou un gigot d’agneau rôti du week end et en dessert la crêpe flambée au grand marnier. Aux milieux de tous ces plats gourmands, un homard canadien flambé minute au whisky accompagné d’une sublime sauce au beurre et d’un sobre riz, tire son épingle du jeu et vaut à lui seul le déplacement.
Bofinger, 5-7 rue de la Bastille, Paris 4. Tous les jours de midi à 15h et de 18h30 à minuit. Réservation & renseignements 01 42 72 87 82
Le restaurant Bouche, Paris 11e
On ne peut pas le nier : il ne manque pas d'adresses comme celles-ci dans la capitale. Des lieux où l'on déguste des plats à partager en dégustant des vins naturels pour le moins originaux. Mais Bouche, tout juste installée dans le très branché 11e arrondissement, dénote clairement. Ici, on entre dans un décor épuré loin du style “bonne franquette”, on s'assoit autour de tables en bois tres chics et, lorsque la carte arrive, c'est l'émerveillement – autant du côté des vins que des plats. Pour commencer, on est invités à partager des assiettes de produits plutôt bruts, dont une exquise terrine de langue de veau et ses châtaignes snackées ou un houmous de lentille très onctueux. Viennent ensuite les plats élaborés par le chef Florent Peineau (passé par les cuisines du restaurant Gare au gorille dans le 17e arrondissement), à goûter également à plusieurs, si tant est que l’on ait envie d'en laisser même qu'une bouchée au voisin… Du lieu jaune ultra fondant servi avec des épinards et un beurre d'oursin au très surprenant tacos de poulpe au butternut (!) en passant par le plat phare du weekend, la poitrine de cochon croustillante à déguster “façon nem”, entourée d'une feuille de salade et à tremper dans un jus de viande : tout, ici, à un goût de reviens-y. Chez Bouche, il est possible de boire à peu près tout ce qu'on veut mais l'expérience est totale si on se laisse tenter par un verre (ou une bouteille) de vin naturel, dont l'excellent vin orange de la superstar Patrick Bouju – qui l'est devenue après que le rappeur américain Action Bronson ait chanté ses louanges dans son émission culinaire diffusée sur Vice. En sortant du restaurant, on rêve d'y revenir et d'inviter pour l'occasion une dizaine de proches dans la salle à privatiser. Mais attention, beaucoup ont déjà eu l'idée : mieux vaut s’y prendre à l'avance.
Bouche Paris
85 Rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris
Mercredi au samedi de 18h30 à 00h30, dimanche de 12h00 à 16h00 et de 18h30 à 00h30
https://www.boucheparis.com/
