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11 5 questions à Ryan McMenamy, illustrateur pour De Fursac

5 questions à Ryan McMenamy, illustrateur pour De Fursac

MODE

Jusqu’au 31 octobre, le label français De Fursac investit l'espace éphémère du Bon Marché avec un pop-up dédié à sa ligne “casual”. Pour l'occasion, l'artiste new-yorkais Ryan McMenamy a été invité à réaliser des illustrations de la collection exposées sur place, et sera présent ce week-end et le week-end suivant pour dessiner les clients de la boutique. Nous l'avons rencontré pour parler de ce projet. 

 

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Quand et comment avez-vous commencé l’illustration?

 

Tout petit j’ai su que je voulais faire ça, c’est peut-être cliché mais c’est la vérité! J’ai grandi en périphérie de Boston, et j’ai toujours voulu plus tard m’installer à New York et étudier à la Parsons School of Design. J’y ai étudié l’illustration, mais mon travail avait toujours un lien avec la mode. Mon premier job était chez Calvin Klein : à l’époque, dans les années 90, les maisons de mode engageaient encore des artistes à plein temps pour dessiner toute la journée, c’était génial ! Cela a vite disparu avec l’ère digitale, c'est pourquoi j’ai eu beaucoup de chance d’en faire l’expérience. Depuis 10 ans, je suis revenu à l’illustration à plein temps et j’ai travaillé entre autres pour le grand magasin Bergdorf Goodman, Margiela x H&M, Calvin Klein Home…

 

Vous avez collaboré avec De Fursac à plusieurs reprises. Comment vous retrouvez-vous dans ce label?

 

Notre collaboration a commencé lorsque De Fursac m’a contacté il y a cinq ans pour me proposer d’illustrer leur campagne. Depuis, j’ai travaillé un peu avec eux chaque saison en réalisant des cartes postales, des cartons d’invitation, des cartes de vœux… Ce que j’apprécie beaucoup chez De Fursac, c’est que leurs pièces sont intemporelles, à la fois belles et fonctionnelles. Le label n’est pas défini par les tendances mais plutôt par ce qui est classiquement harmonieux. Je m’y retrouve car dans mon travail, je m’attache avant tout à l’esthétique, aux formes et aux couleurs quel que soit mon sujet, sans nécessairement suivre de tendance.

 

 

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<p>Ryan McMenamy pour De Fursac, automne-hiver 2019-2020</p>

Ryan McMenamy pour De Fursac, automne-hiver 2019-2020

Comment avez-vous procédé pour réaliser ces nouveaux dessins?

 

Après avoir découvert le lookbook de la collection De Fursac, j’ai sélectionné des pièces que j’ai fait porter à un mannequin : en fonction du style de chaque pièce, je l’ai fait poser de façon à ce qu'il rende plus ou moins abstrait sur papier. Comme il s’agit de la ligne casual du label, je voulais installer le mannequin dans des positions plus décontractées. J’ai vraiment joué avec lui et les vêtements pour obtenir la bonne composition ! J’utilise toujours des papiers colorés car cela fait ressortir les couleurs du pastel et le noir du fusain. Cela permet d’avoir une collection de tons neutres qui se complètent très bien. En vérité, c’est une technique très ancienne que l’on retrouve déjà au Moyen-Âge et à la Renaissance!

 

Dans la mode, on est très souvent habitué à voir des campagnes photographiques. Pour vous, quelles sont les différences entre dessiner et photographier des vêtements?

 

Je prends toujours des photographies des modèles que je dessine, car elles m’aident plus tard à revoir leur pose depuis des angles différents, lorsqu’ils ne sont plus là, et d'ajuster mes illustrations. Mais ces images me servent uniquement pour les finitions, elles n'en sont pas la finalité. Si je me cantonnais à la photographie, mon travail ne ressortirait pas du tout de la même manière. Dessiner, c’est pouvoir aussi bien mettre en relief des éléments qu’en laisser de côté. On peut vraiment créer très librement un monde qui ne dépend plus uniquement du réel, et qui permet aussi d’être plus abstrait.

Ryan McMenamy pour De Fursac, automne-hiver 2019-2020. Ryan McMenamy pour De Fursac, automne-hiver 2019-2020.
Ryan McMenamy pour De Fursac, automne-hiver 2019-2020.

Ce week-end et le week-end prochain, vous serez présent au Bon Marché sur le pop-up De Fursac pour dessiner les clients du label. D’où est venue cette idée?

 

C’est De Fursac qui me l’a proposée. Depuis mes études d’art, j’ai été souvent amené à dessiner en direct des passants à l’extérieur, pour m’entraîner, donc j’espère que ça sera un peu la même expérience. Évidemment, je serai contraint d’être plus rapide que d’habitude, mais si je m’en tiens à des dessins très gestuels de l’ordre du croquis ça devrait le faire !

 

Le pop-up De Fursac x Ryan McMenamy est à découvrir du 3 au 31 octobre au Bon Marché, Paris 7e. L'artiste sera également présent les week-ends du 12-13 et du 19-20 octobre sur place.