1. L'anthologie des créateurs de mode mise à jour
Connaître la date du premier plissé d’Issey Miyake, savoir qui sont “les six d’Anvers” ou de quelle région vient la maison Pucci… Pensé comme un abécédaire, le livre Fashion Designers A to Z édité par Taschen réunit d’Azzedine Alaïa à Vivienne Westwood les labels, maison et créateurs les plus importants de la mode depuis le XXe siècle, permettant ainsi d’assembler les morceaux d’une histoire en permanente réécriture grâce à des textes signés par l’historienne de la mode Valerie Steele, la célèbre journaliste Suzy Menkes et la commissaire d’exposition Colleen Hill. Si le livre était paru il y a déjà quelques années, il vient de s’augmenter en 2020 de quinze nouveaux noms non moins prestigieux, dont Sonia Rykiel ou Phoebe Philo. Chaque figure répertoriée voit son travail illustré par des pièces appartenant à la collection du FIT, musée new-yorkais de la mode dont Valerie Steele est aussi la directrice. Au total, on y retrouve près de 500 créations photographiées sur mannequin.
Fashion Designers A–Z. Updated 2020 Edition, éditions Taschen (2020). 60€
Gabrielle Chanel et Suzy Parker habillée par Chanel. Photographie de Richard Avedon, Paris, janvier 1959.
Dorothy et Little Bara habillé en prêtre. Photographie de William Klein, publiée dans Vogue, octobre 1960.
2. Comprendre la mode de Gabrielle Chanel
Cet automne, le Palais Galliera rouvrait ses portes avec la première rétrospective consacrée à Gabrielle Chanel . Pour accompagner cette exposition de grande envergure, le musée édite “Gabrielle Chanel Manifeste de Mode” un ouvrage qui suit l’évolution de l’œuvre de Chanel, des années 10 à 70. Tout comme l’exposition, ce livre de près de 300 pages suit une logique à la fois chronologique et thématique et revient sur les premières créations de Gabrielle Chanel dans les années 30 qui déjà mettent en exergue son travail remarquable de la coupe, de la structure et des embellissements jusqu’à son iconique tailleur Chanel, qu’elle déclinera à l’infini jusqu’à sa mort. Par ailleurs, cet ouvrage très complet et riche en illustrations explore également la relation de Gabrielle Chanel avec le cinéma, sa vision révolutionnaire d’aborder la cosmétique ou alors son attrait pour les bijoux et les accessoires. Complémentaire de l’exposition éponyme, “Gabrielle Chanel Manifeste de Mode” s’inscrit comme un outil indispensable pour comprendre l’impact extraordinaire de la créatrice sur la mode contemporaine.
Gabrielle Chanel. Manifeste de mode – Catalogue d'exposition, éditions Paris Musées (2020). 44,90€
3. Les merveilleux secrets de la maison Lesage
Madeleine Vionnet, Schiaparelli, Balenciaga, Yves Saint Laurent… Incontestablement, ces noms ont façonné la haute couture depuis le début du XXe siècle. Pour chacune de ces enseignes toutefois, le travail d’orfèvre des couturiers s’est vu enrichi d’un apport considérable : celui des ateliers Lesage. Depuis 1924, ces derniers développent des broderies d’exception apposées sur les plus luxueuses pièces de mode, avant de rejoindre officiellement les ateliers Métiers d’art de la maison Chanel. C’est l’histoire fascinante de Lesage que retrace l’écrivain français Patrick Mauriès, dont la plume a déjà raconté les histoires de Karl Lagerfeld, Goossens ou encore des bijoux Chanel. Enrichi de ce texte et de nombreuses images des créations de la maison, ce livre édité par Thames & Hudson met en exergue le savoir-faire inégalé de la broderie qui, comme le disait François Lesage lui-même, “est à la haute couture ce que les feux d’artifice sont au 14 juillet.”
Lesage. Brodeur, de Patrick Mauriès aux éditions Thames & Hudson (2020). 49,95€
4. Les 50 ans de Paul Smith en 50 objets cultes
Cinquante années en cinquante objets : tel est le projet du livre édité par Tony Chambers avec Phaidon. Pour célébrer la cinquième décennie du label Paul Smith, l’ancien rédacteur en chef du Wallpaper* Magazine a invité le créateur britannique à choisir autant de pièces et accessoires qui ensemble constitueraient ses sources d’inspiration majeures. Collectionneur acharné d’objets habité par une obsession presque fétichiste, Paul Smith a même vu son bureau surchargé se faire surnommer la “pièce paracétamol” par ses employés, à cause du déluge d’informations visuelles. D’un plat de spaghettis en cire chiné au Japon au carton enroulé de fils multicolores qui inspirera les rayures phares de Paul Smith, en passant par d’inévitables photos de famille et son premier vélo, cette monographie originale permet ainsi d’identifier tous les piliers de l’univers du label en revenant sur l’histoire de son fondateur, aujourd’hui âgé de 74 ans.
Paul Smith, de Tony Chambers aux éditions Phaidon (2020). 65€
5. Les plus beaux chapeaux signés de la maison Dior
Lors du lancement de sa maison et tout au long de sa carrière de créateur, Christian Dior accorda une importance toute particulière aux chapeaux, accessoires indispensables à l’élégance des silhouettes de l’époque. Ses différents successeurs ont perpétué la tradition et toujours proposé, lors des défilés, des créations exceptionnelles pour parfaire la silhouette des pieds à la tête. Aujourd’hui, la maison Dior réunit dans un ouvrage les plus belles coiffes et chapeaux sous le regard virtuose de Stephen Jones – créateur des chapeaux de Dior depuis 1996. On retrouve ainsi une sobre casquette en tweed signée Marc Bohan en 1962 ou un chapeau “halo d'anémone” en soi d'une extrême sophistication daté de 1964; un canotier ajouré et perlé ou un fédora embelli de figures africaines sculptées dans du bois de tilleul et de samba, tous deux sortis de l'imagination foisonnante de JOhn Galliano; un masque en tulle plissé collection haute couture printemps-été 2018 et une coiffe en organza de fleurs collection haute couture printemps-été 2017 dont la délicate féminité suggère le travail de Maria Grazia Chiuri... Mélangeant photos d'archives et images signées du photographe Solve Sundsbo, cet ouvrage passionnant offre une nouvelle plongée dans l’univers d’une des plus illustres maisons de couture.
Chapeaux Dior ! – De Christian Dior à Stephen Jones, éd. Rizzoli New York (2020), 240 pages.
