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Numéro
16 Blood Orange en violoncelliste rococo dans “Benzo”

Blood Orange en violoncelliste rococo dans “Benzo”

MUSIQUE

Quelques jours après la sortie de sa nouvelle mixtape “Angel's Pulse”, le chanteur et producteur britannique émérite Blood Orange en extrait son premier clip pour le titre “Benzo”. Ici, l'artiste se métamorphose en joueur de violoncelle dans un décor anachronique empreint de l’esprit libertin et l’esthétique rococo du XVIIIe siècle.

Blood Orange - Benzo (Official Video)

Sur la scène de l’Elysée Montmartre hier soir se produisait le talentueux et charismatique Blood Orange, quelques jours après la sortie de sa nouvelle mixtape Angel’s Pulse. Cinquième production studio de l’artiste britannique – Devonté Hynes, de son vrai nom –, celle-ci fut annoncée comme un épilogue ou une ouverture à son remarquable quatrième album Negro Swan. Si ce précédent opus se voyait habité par les angoisses et la dépression rencontrées par les personnes queer et de couleur, Angel’s Pulse le prolonge d’une note plus optimiste et romantique, portée par des paroles emplie d’espoir et des harmonies joyeuses. Sortie le 12 juillet, cette mixtape contient également de nombreuses collaborations, notamment avec Kelsey Lu, Arca, Toro y Moi ou encore Tinashe.

 

Aujourd’hui sort le premier clip extrait d’Angel’s Pulse, pour le titre Benzo – une référence, sans doute, au benzodiazépine, molécule principale des médicaments anxiolytiques. Dans un tableau fastueux et anachronique agrémenté de meubles au design moderne, un groupe d’hommes et femmes fait salon, vêtus d’accoutrements qui ne sont pas sans rappeler les apparats féminins de l’époque Marie-Antoinette. Au centre, un jeune homme en robe verte à paniers s’impatiente : c’est alors que Devonté Hynes arrive, une perruque sur la tête et un violoncelle à la main, venant divertir l’assemblée de sa musique de chambre. En bon reflet de sa musique, le clip réalisé par Blood Orange lui-même prolonge un subtil mélange des genres et témoigne de son goût pour le travestissement, mêlant l’esthétique rococo et l’esprit du libertinage à des éléments de la culture “afro-britannique” contemporaine. Non sans humour, le résultat complète le titre de son originale et flamboyante légèreté.