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Numéro
19 La Chica purge ses peines dans une rivière

La Chica purge ses peines dans une rivière

MUSIQUE

Trois mois après la sortie de son dernier EP, “La Loba”, la chanteuse franco-vénézuélienne La Chica dévoile le clip de son morceau “Agua”. Chanté intégralement en espagnol, cet air décrit comme une “prière pour l'eau” témoigne à la fois de l'épurement et la mélancolie de son dernier opus, et s'illustre par une véritable fusion de l'artiste avec l'eau de la source, comme pour purger ses peines.

La Chica - Agua

Connue depuis 2015 pour sa musique hybride et colorée, mêlant des influences allant de la salsa au hip-hop en passant par la rumba colombienne, la chanteuse et compositrice franco-vénézuélienne La Chica opérait dans son dernier EP, sorti début décembre dernier, un tournant artistique marqué par un retour à son premier amour : le piano. Écrit en à peine quatre mois, cet opus puissant est né d’un concours de circonstances plutôt malheureuses. Le premier confinement, d’abord, qui amène la grande voyageuse à se retrouver enfermée chez elle en banlieue parisienne avec son piano, sur lequel elle réinterprète des versions dépouillées de ses précédents titres. Puis au début de l’été, la perte de l’une des personnes les plus proches à ses yeux, son frère, qui provoque chez la chanteuse un chamboulement total.

 

Guidée par une recherche explicite d’authenticité, La Chica a structuré les sept titres de son album comme toutes les étapes du deuil, de l’expression la plus intense du désespoir à la prière apaisée appelant à l’acceptation, où sa voix triomphe dans sa forme la plus pure. Agua en est l’exemple : “Cette chanson est une prière pour l’eau où je demande à l’eau de la rivière de m’enlever toutes les peines et la tristesse”, confiait la jeune femme à Numéro il y a quelques mois. Dévoilé ce mercredi 17 mars, le clip illustre ce retour presque viscéral à la nature dans son état le plus brut. Entre un noir et blanc mélancolique et des couleurs saturées, la chanteuse s’y montre léchant les pierres, buvant la pluie, et plongeant dans l’eau d’une rivière jusqu’à s’y laisser couler. Une déambulation poétique baignée par la lumière d’un soleil éclatant.