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13 Le nouveau clip de Tayla Parx nous rappelle que l'amour est aveugle

Le nouveau clip de Tayla Parx nous rappelle que l'amour est aveugle

MUSIQUE

Dévoilé cette semaine “I Want You” est le troisième clip que livre la chanteuse Tayla Parx. Jovial et introspectif, il interroge les désirs capricieux de la génération Tinder. 

 

Tayla Parx - I Want You (Official Video)


Tayla Parx est l’artiste pop à retenir en cette année 2019. À seulement vingt-cinq ans, cette jeune femme initialement actrice, productrice et parolière contribue aux succès les plus brillants de notre décennie parmi lesquels “Thank you next” d’Ariana Grande. Sollicitée par de nombreux colosses de la musique tels que Nicki Minaj, Alicia Keys ou encore Kanye West, Tayla Parx a développé, au fil des années, un univers à l’image de sa génération, qu'elle traduit en musique depuis septembre dernier. 

 

Acidulés, submergés de rose ou de fluo, les deux premiers clips révélés par la chanteuse en 2018 — “Me vs Us” et “Slow Daning” – prônaient une certaine sincérité, assumant un côté girly où les sentiments amoureux sont assimilés à des symptômes maladifs qu'il faut diagnostiquer. Dans la même veine, son clip “ I Want You”, dévoilé cette semaine, aborde la question du désir et de ses manifestations plurielles. 

 

Arpentant une rue banale, Tayla Parx arbore des cheveux décolorés et une combinaison jaune citron. Sur un poteau métallisé, elle accroche une annonce sur laquelle est inscrit le titre de la chanson : un avis de recherche, sur  lequel figure également la photo en noir et blanc d'une femme, de dos. Dans la séquence suivante, la chanteuse pointe du doigt des hommes et des femmes sans visage. Lorsqu’ils dansent, leurs traits sont dissimulés par des buissons, des cols roulés, ou tout simplement par le mouvement de la caméra qui ne les saisit jamais de face. Ces anonymes aux gestes synchronisés semblent symboliser le caractère mécanique des choix en amour de nos jours, à une époque où un simple swipe suffit. À l’image d'un Cupidon capriceux, Tayla Parx, les choisit – tout comme les millénniales faces à leurs Smartphones – de manière arbitraire et légère.