“Water Me” (feat. Leon Ware)
La nouvelle est aussi choquante qu’improbable : le rappeur Theophilus London est porté disparu… Originaire de Trinité-et-Tobago, petit état des Caraïbes situé près du Venezuela, l’artiste de 35 ans grandit dans le quartier de Brooklyn (New York) et délivre trois albums de 2011 à 2020 : la petite bombe Timez Are Weird These Days (2011) orienté rap East Coast, l’opus mêlant soul et R’nB Vibes ! (2014) puis Bebey (2020), hommage électronique et sensuel à la musique caribéenne de son pays natal.
1. Il est porté disparu depuis le mois de juillet 2022
La famille de Theophilus London a déclaré sa disparition auprès de la police de Los Angeles le mercredi 28 décembre. Selon la chaîne de télévision américaine CNN, le rappeur a été aperçu pour la dernière fois le 15 octobre dans le quartier sinistré et mal-famé de Skid Row. Mais les proches du rappeur insistent : Theophilus London n’a pas donné signe de vie depuis le mois de juillet 2022…
Theophilus London - “Cuba”
2. Il a longtemps été le protégé du rappeur controversé Kanye West
Le musicien commence à fréquenter Kanye West peu après 2012. Ce dernier produira d’ailleurs la majeure partie de son album Vibes !. Et lors d’une interview exclusive accordée à Numéro, Theophilus London se répand en compliments : “Kanye est un ami. Kanye est un frère. […] Kanye a apporté de l’honnêteté [dans cet album] Kanye a apporté Kanye.”
3. Il est un fan inconditionnel de Karl Lagerfeld et de Michael Jackson
Collaborateur de Virgil Abloh et de Gucci ou modèle pour Tommy Hilfiger, Theophilus London pose les deux pieds dans la mode dès l’année 2009. Son allure rock et ses tubes irrésistibles enflamment les défilés et le jeune homme de 22 ans est, à l’époque, propulsé coqueluche des soirées à Paris, Londres et New York. Mais seul Karl Lagerfeld trouve véritablement grâce à ses yeux, le photographe et créateur a notamment photographié les visuels de son album Vibes ! en à peine dix minutes : “Mon professeur spirituel, ce serait Karl Lagerfeld. Parce que Karl est un génie. Karl, c’est le boss.” Un autre artiste fait office de référence ultime, le roi de la pop Michael Jackson : “Citez-moi une seule chose que l’on puisse détester chez Michael Jackson ?, poursuit le musicien dans les colonnes de Numéro. Je me souviens de la première fois où j’ai découvert le visuel de son album Bad, à 8 ans. Il a changé ma vie. Les gens devraient savoir que j’ai une part de Michael Jackson en moi.”
Theophilus London - “I Stand Alone”
4. Il revendique son utilisation de psychotropes
Amateur de voyages psychédéliques, Theophilus London n’a jamais caché sa consommation de drogue. D’ailleurs, le Californien proposait en interview de discuter de filles, de sexe …et de drogues. Et elles semblent faire partie de son processus de création, notamment la Diméthyltryptamine (DMT) un puissant psychotrope présent dans plusieurs plantes dont les Psychotria mais existant aussi sous forme synthétique. “J’ai essayé la DMT. Mais aucun mot ne permet de rendre compte de cette expérience, glisse-t-il. Il faudrait inventer un nouveau langage. La DMT m’a permis de comprendre que ce monde n’est qu’une vaste imposture…”
5. Jusqu’à sa disparition, il vivait à Los Angeles dans l’ancienne demeure d’Humphrey Bogart.
Véritable légende du cinéma américain et qualifié de “plus grande vedette de cinéma masculine de tous les temps” par l’American Film Institute, Humphrey Bogart (1899-1957) a marqué les esprits, notamment grâce à ses prestations dans le Casablanca (1942) de Michael Curtiz ou l’Odyssée de l’African Queen (1951) de John Huston. C’est dans cette demeure de Shoreham Drive, à Los Angeles, acquise par l'acteur dans les années 20 avec sa troisième femme l’actrice Mayo Methot, que Theophilus London avait élu résidence.
