47


Commandez-le
Numéro
02 Les meilleurs group shows en galerie à visiter ce week-end

Les meilleurs group shows en galerie à visiter ce week-end

Numéro art

Ce jeudi 2 juillet marque l'inauguration annuelle du Paris Gallery Weekend, un événement phare de l'art à l'orée des vacances d'été au cours duquel de nombreuses galeries parisiennes ouvrent leurs portes tous les jours jusqu'à dimanche soir. Parmi les participantes, plusieurs présentent des expositions de groupe, rassemblant aussi bien des œuvres des artistes qu'elles représentent que d'artistes invités. Coup d'œil sur cinq group shows à ne pas manquer. 

Vue de l'exposition “Summer” à la galerie Almine Rech et de l'œuvre d'Allen Jones, “The Music of Time” (1984 - 1985).© Allen Jones. Courtesy of the Artist and Almine Rech. Photo : Rebecca Fanuele Vue de l'exposition “Summer” à la galerie Almine Rech et de l'œuvre d'Allen Jones, “The Music of Time” (1984 - 1985).© Allen Jones. Courtesy of the Artist and Almine Rech. Photo : Rebecca Fanuele
Vue de l'exposition “Summer” à la galerie Almine Rech et de l'œuvre d'Allen Jones, “The Music of Time” (1984 - 1985).© Allen Jones. Courtesy of the Artist and Almine Rech. Photo : Rebecca Fanuele

À l’orée du mois de juillet, c’est un véritable hommage à la saison estivale que propose la galerie Almine Rech. Un hommage qui met en exergue la couleur, le geste artistique, le mouvement et la narration à travers des toiles et sculptures réalisés par des artistes de la galerie. Qu’il s’agisse des fleurs en grés émaillé modelées délicatement par Johan Creten ou des scènes de liesse aux tons fluos peintes par Allen Jones, des portraits de jeunes filles aux joues rosées signées Brian Calvin, des volutes de fumée retranscrites au graphite par Thu-Van Tran ou des scènes de vie silencieuses s’effaçant dans la toile grâce au procédé pictural habile d’Alexandre Lenoir, la chaleur de l’été et la nature paisible s'y font sentir avec diversité et harmonie.  
 

Summer, du 13 juin au 1er août à la galerie Almine Rech, Paris 3e.

 

 

2. La galerie Jérôme Poggi se tourne vers le ciel

Georges Tony Stoll, “ÉTRANGER” (2003). Galerie Poggi Georges Tony Stoll, “ÉTRANGER” (2003). Galerie Poggi
Georges Tony Stoll, “ÉTRANGER” (2003). Galerie Poggi

Si la galerie Almine Rech s’imprègne des couleurs et de l’atmosphère de l’été, la galerie Jérôme Poggi s’en réfère plutôt à un phénomène céleste bien connu : l’arc-en-ciel. C’est à la fois dans sa dimension symbolique, physique et même mystique que ce dernier inspire la sélection du galeriste, motivée également par la lecture du roman L’Arc-en-ciel de la gravité de Thomas Pynchon. Les toiles abstraites colorées d’Anna Eva Bergman, de Sam Francis, de Jean Messagier et de Sidival Fila rappellent la vibration visuelle du phénomène, tandis que les peintures monochromes de Kees Visser évoquent ses infimes nuances et les photographies de George Tony Stoll dessinent un horizon céleste où s’immisce l’intimité du corps humain. Un corpus artistique varié dans lequel le visiteur est invité à se perdre et se plonger.

 

L'Arc-en-ciel de la gravité, du 20 juin au 6 juillet à la galerie Jérôme Poggi, Paris 4e.

 

 

3. La Galleria Continua déclare son amour à Cuba

Pascale Marthine Tayou, “Cuba Mi Amor”. Courtesy: the artist and GALLERIA CONTINUA. Copyright Line: © ADAGP, Paris Pascale Marthine Tayou, “Cuba Mi Amor”. Courtesy: the artist and GALLERIA CONTINUA. Copyright Line: © ADAGP, Paris
Pascale Marthine Tayou, “Cuba Mi Amor”. Courtesy: the artist and GALLERIA CONTINUA. Copyright Line: © ADAGP, Paris

En 2015, la Galleria Continua inaugurait un nouvel espace au cœur de La Havane, capitale de Cuba. Une implantation fructueuse pour la galerie italienne à portée internationale qui n’a cessé, depuis, de développer de nombreuses collaborations avec des artistes de ce pays. Régulièrement dans ses différentes antennes, celle-ci a ouvert une vitrine plus que bienvenue sur la scène cubaine encore peu connue en Europe, jusqu’à lui consacrer une exposition exclusive il y a trois ans dans son espace aux Moulins, baptisée Cuba mi Amor. C’est d’après ce même fil rouge – l’amour pour Cuba et sa culture – qu’elle présente un nouvel accrochage de onze artistes pour la plupart issus de ce pays, parmi lesquels on retrouve Susana Pilar, Elizabet Cerviño, Osvaldo Gonzalez ou encore José Mesias.

 

Cuba mi Amor, installation éphémère de la Galleria Continua du 2 au 5 juillet dans l'espace de la galerie François Mitterrand, Paris 3e.

 

 

4. La galerie Kamel Mennour célèbre l'art en série

Liam Everett, “(cry about that spoonful)” (2020). Ink, oil, acrylic, sand, alcohol on vinyl, 156 x 201cm © Liam Everett. Photo. Archives kamel mennour. Courtesy the artist and kamel mennour, Paris/London Liam Everett, “(cry about that spoonful)” (2020). Ink, oil, acrylic, sand, alcohol on vinyl, 156 x 201cm © Liam Everett. Photo. Archives kamel mennour. Courtesy the artist and kamel mennour, Paris/London
Liam Everett, “(cry about that spoonful)” (2020). Ink, oil, acrylic, sand, alcohol on vinyl, 156 x 201cm © Liam Everett. Photo. Archives kamel mennour. Courtesy the artist and kamel mennour, Paris/London

C’est le protocole artistique même qui fait l’objet du nouveau group show de la galerie Kamel Mennour. Le protocole qui découle d’une recherche, d’une répétition voire d’un acharnement pour aboutir ensuite à la création d’œuvres “en série”. Chez les quatre plasticiens qui composent cette exposition, on retrouve donc cette élaboration très personnelle et singulière d’un procédé qui leur est propre. Christodoulos Panayiotou d’abord, qui par la rencontre du liquide et du métal fait naître sur ses œuvres l’effet de la rouille, auquel il attribue une étonnante dimension plastique. Latifa Echakhch ensuite, qui sur le blanc fait couler une encre noire sinueuse qui semble s’animer comme un être vivant. Neil Beloufa, qui dans une dizaines de bas-reliefs colorés découpe des fragments de scènes littorales aux airs de cartes postales. Et enfin Liam Everett, qui dans ses toiles abstraites déploie des nuées denses de couleurs dessinant de profonds paysages mentaux.

 

Liam Everett, Neïl Beloufa, Latifa Echakhch et Christodoulos Panayiotou, du 2 au 24 juillet à la galerie Kamel Mennour, Paris 6e.

 

 

5. La galerie Chantal Crousel interroge le devenir du vivant

Mimosa Echard, “Salomon, Ao” (2020). Courtesy of the artist and Galerie Chantal Crousel, Paris. © Mimosa Echard Mimosa Echard, “Salomon, Ao” (2020). Courtesy of the artist and Galerie Chantal Crousel, Paris. © Mimosa Echard
Mimosa Echard, “Salomon, Ao” (2020). Courtesy of the artist and Galerie Chantal Crousel, Paris. © Mimosa Echard

“Demain est la question” : le titre choisi pour baptiser la nouvelle exposition de la Galerie Chantal Crousel est aussi percutant qu’éloquent. Face aux interrogations sur le monde de demain, toujours plus prégnantes depuis ces derniers mois, les réactions sont nombreuses et les artistes ne sont pas en reste. Ici, tous les plasticiens invités par la galerie à présenter leur travail expriment tout le paradoxe de notre époque, partagée entre la course incessante au progrès et les velléités d’un retour presque primitif aux origines du monde. À travers des pratiques aussi diverses que la photographie, la sculptures ou l’installation, ceux-ci esquissent des hypothèses sur le champ d’action du vivant et de l’humain contraint de s’adapter constamment à de nouvelles mutations.

 

DEMAIN EST LA QUESTION, du 27 juin au 25 juillet à la galerie Chantal Crousel, Paris 3e.

 

 

Découvrez la programmation complète du Paris Gallery Weekend ici, du 2 au 5 juillet 2020.