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18 Interview exclusive de Pamela Anderson

Interview exclusive de Pamela Anderson

Ils font 2020

Fervente protectrice de la cause animale et de la planète aux côtés de Paul Watson, muse pour les créatrices Vivienne Westwood et Amélie Pichard, ex-actrice de la série culte Alerte à Malibu, la playmate Pamela Anderson se confie en exclusivité à Numéro.

Pamela Anderson par Vijat Mohindra Pamela Anderson par Vijat Mohindra
Pamela Anderson par Vijat Mohindra

Icône de la série culte Alerte à Malibu, Pamela Anderson met aujourd’hui sa célébrité au service de la défense de la planète et des animaux à travers sa fondation. La provocante blonde use de son charme pour approcher les hommes de pouvoir et faire avancer les causes qui lui tiennent à cœur. Elle dévoile également une étonnante collection de chaussures “veggie” réalisée en collaboration avec Amélie Pichard. Rencontre.

 

Numéro : On vous a connue playmate, icône en maillot dans Alerte à Malibu, égérie de Vivienne Westwood… Mais depuis le lancement officiel de votre fondation à Cannes en mai 2014, vous avez dévoilé un nouveau visage, celui d’une pasionaria des droits des êtres humains et des animaux. Que s’est-il passé ?

Pamela Anderson : Je veux juste être quelqu’un de bien. Protéger la Terre et prendre du plaisir en le faisant. Tout en étant simplement moi-même. Audacieuse, peut-être un peu naïve. Je protège les animaux depuis mon enfance. Mon père était chasseur. J’ai réussi à le convaincre d’arrêter ! J’ai compris très tôt que l’information, que les mots avaient un pouvoir énorme. Lorsqu’ils viennent du cœur, ils peuvent déplacer des montagnes.

 

Est-ce la raison qui vous a poussée à rencontrer en décembre le ministre russe des Ressources naturelles ? Où à écrire des lettres ouvertes à Vladimir Poutine ou à Barack Obama ?

J’écris tous les jours. J’écris des lettres aux dirigeants politiques, aux activistes du monde entier, à mes amis et à tous ceux que j’aime. Aux gens que j’admire également. L’échange épistolaire est un art oublié, et c’est une forme d’action qu’il ne faut pas négliger. Il faut se battre sur tous les terrains. D’ailleurs, on me répond toujours. Mon voyage en Russie s’est révélé très fructueux. Ainsi, nous travaillons ensemble à la mise en place d’une législation pour la protection des espèces menacées, plus particulièrement pour empêcher leur importation. Les Russes sont des hommes d’action. Je respecte beaucoup cela.

Pamela Anderson par Vijat Mohindra Pamela Anderson par Vijat Mohindra
Pamela Anderson par Vijat Mohindra

Sur le site de votre fondation, vous défendez l’idée qu’il faut recourir sans hésiter à la provocation. Qu’entendez-vous par là ?

La provocation a toujours été la clé de mon succès. Je repousse toujours les limites. Je suis extrêmement combative. Je suis implacable avec l’amour, avec ce que je suis et tous ceux que je connais. Mais je ne suis pas pour autant ambitieuse ou calculatrice. J’écoute – et cela résonne en moi. Je prends tout en compte. Ce dont il est question aujourd’hui, c’est d’une belle histoire d’amour avec la planète et avec tous les êtres vivants qui l’habitent. Les femmes sont particulièrement douées pour l’amour, et j’ai eu la chance d’être élevée par certaines d’entre elles vraiment admirables. Elles m’ont appris à assumer tout ce que j’étais, et à en faire usage pour parvenir à mes fins. De manière toujours bienveillante, humble, passionnée et… surprenante.

 

La série Alerte à Malibu vous a rendue célèbre dans le monde entier. Était-ce un rêve qui devenait réalité ou en gardez-vous un souvenir plus contrasté ?

Alerte à Malibu a été le meilleur job de ma vie. J’étais sur la plage tous les jours avec mon chien. Je profitais de l’océan. En fait, je faisais ce que j’aurais fait naturellement. Et en plus j’étais payée ! Je n’en revenais pas d’avoir autant de chance.

 

Qu’est-il arrivé à votre maillot de bain rouge iconique ? L’avez-vous vraiment vendu aux enchères pour récolter de l’argent pour votre fondation ?

Je vends absolument tout au profit de ma fondation. J’ai déjà bien assez de choses. Trop d’organisations ont besoin de notre soutien ! Tout le monde devrait faire de même. Vous n’avez qu’à aller sur eBay, le site vous permet de vendre un objet au profit d’une association.

Pamela Anderson pour Amélie Pichard par David LaChapelle Pamela Anderson pour Amélie Pichard par David LaChapelle
Pamela Anderson pour Amélie Pichard par David LaChapelle

Comment vous investissez-vous au sein de votre fondation ?

Cela fait plus de dix ans que je travaille à ma fondation, même si elle n’est véritablement active que depuis deux ans. Et je me dévoue désormais corps et âme à ce qui m’importe le plus ici-bas : la planète, les personnes les plus vulnérables et les animaux. Ma priorité est de trouver les ressources nécessaires pour soutenir les personnes engagées dans des actions de terrain, celles qui sont en première ligne. Je voyage également à travers le monde, sur mes fonds propres, pour rencontrer des interlocuteurs qui seront capables de faire des choix qui influenceront positivement notre futur.

 

Quelles actions concrètes mettez-vous en œuvre ?

J’ai créé une collection de chaussures “veggie” (pammieslife.com) réalisées à partir de matériaux recyclés. “Veggie” implique que chaque création est 100 % non animale. Ni la mode, ni les divertissements, ni même notre besoin de nous alimenter ne peuvent justifier qu’on fasse du mal aux animaux. Vous pouvez sauver le monde en arrêtant de vous rendre dans les zoos, de manger de la viande ou du poisson ! J’ai également des parts dans une entreprise d’eau de beauté. Nous faisons en sorte d’améliorer les emballages pour qu’ils soient plus eco-friendly. Et, chez Opening Ceremony à Los Angeles, je viens de lancer une nouvelle collection de chaussures – toujours “veggie” – réalisée en collaboration avec Amélie Pichard. Elle sera également disponible chez Tom Greyhound à Paris.

 

Je crois savoir que la créatrice française a su capter votre attention en publiant sur son compte Instagram de nombreuses photos vous rendant hommage.

Personnellement, je n’utilise pas Instagram. J’ai rencontré Amélie grâce à Jeremy, un ami commun. Il est vrai que j’ai été sa muse pour cette collection que nous avons créée ensemble, très inspirée par les années 90. C’est une célébration de notre mode de vie en bord de mer, entre les bateaux et les fêtes !

 

 

 

 

 

www.pamelaandersonfoundation.org