

1. "Le Cabinet de curiosités de Guillermo del Toro" (2022) de Guillermo del Toro
Quelques jours avant Halloween (qui se fêtera le 31 octobre), le cinéaste mexicain Guillermo del Toro (Hellboy, Blade 2, Le Labyrinthe de Pan) présente sur Netflix les premiers épisodes de sa collection de huit moyens métrages d’horreur imaginés par des réalisateurs différents. Soit autant de cauchemars qui nous plongent dans des atmosphères macabres, étranges et surnaturelles. Entre autopsie, galerie infestée de rats, crème magique destinée à arrêter les effets du temps et délires de spiritualiste, ce Cabinet de curiosités, qui fait penser aux Contes de la Crypte, série culte des années 90, en moins burlesque, réserve de nombreuses (bonnes) surprises aussi terrifiantes que palpitantes. On y croise notamment l’acteur britannique Rupert Grint, échappé de la saga Harry Potter.


2. "Brand New Cherry Flavor" (2021) de Nick Antosca et Lenore Zion
C’est sans doute l’une des séries les plus dérangées, osées et envoûtantes de Netflix. Sortie l’an dernier, en catimini, sur la plateforme, l’unique saison de Brand New Cherry Flavor imagine le mix improbable entre l’esprit déglingué et kitsch d’une série B (voire Z), l’onirisme de David Lynch, le glamour déjanté de Gregg Araki et le gore décapant de David Cronenberg. On y suit les aventures surréalistes d’une aspirante cinéaste, Lisa Nova (la géniale Rosa Salazar aux faux airs de Rose McGowan et d'Aubrey Plaza), éprise de vengeance et ayant recours à la sorcellerie dans le Los Angeles des années 1990. Cerise sur le gâteau (très sanglant et érotique) ? La BO qui réunit le meilleur des années grunge (Low, Grant Lee Buffalo, R.E.M., Veruca Salt, Pixies…).


3. "The Haunting of Hill House" (2018) de Mike Flanagan
Stephen King a qualifié la série Netflix The Haunting of Hill House (2018) de chef-d'œuvre. Et le compliment n’est pas exagéré. Impeccablement interprétée, sublime et hypnotique, The Haunting of Hill House est l’un des meilleurs shows horrifiques de ces dernières années. Mais ce bijou de mélancolie gothique séduit autant par ses effets visuels et sonores horrifiques (les "jump scares", ces changement brutaux intégrés dans une vidéo pour effrayer le spectateur dont raffole le cinéma) que par son propos, profond, sur le deuil et la famille. Il y est questions de frères et de sœurs qui, enfants, ont grandi dans la demeure qui allait devenir la maison hantée la plus célèbre des États-Unis. Réunis une fois adultes dans le fameux manoir, la famille doit enfin affronter, ensemble, les fantômes d’un passé toujours très présent.