Aux côtés de Game of Thrones, Stranger Things est probablement la série la plus importante des années 2010 en matière d’ampleur culturelle. Comment oublier cette bande de nerds sympathiques qui ont fait revivre le meilleur des années 80 avec une bande-son aussi entêtante (à l'image de la chanson new wave culte Running Up That Hill (A Deal with God) de la chanteuse anglaise Kate Bush) ? Ces trois années sans de nouvelles aventures de la part des jeunes héros de la série – le tournage ayant été retardé par la pandémie – ont semblé très longues à leurs fans. Alors que la première partie de la saison 4 (soit l'avant-dernière) est enfin disponible sur Netflix, on fait le point sur les nouveaux épisodes de cette œuvre à l'esthétique fascinante.
1. Une intrigue qui innove
En trois ans, les enfants de la série ont bien grandi. L’intrigue s’ouvre en 1986, à la veille des vacances de printemps. Pour la première fois dans l’intrigue, l’équipe est séparée. La famille Byers, qui s'est agrandie depuis l’adoption d’Elf (aussi appelée Onze), a commencé une nouvelle vie à Lenora Hills, en Californie tandis que le reste de la bande est resté à Hawkins, en Indiana. Un éclatement qui confrontera nos héros, devenus adolescents, aux redoutées relations à distance… Mais ce n’est rien à côté de celle qui attend le shérif Hopper qui se trouve, comme le laissaient présager les bandes-annonces de la saison 4, bel et bien vivant et enfermé dans une prison russe. De quoi continuer de tisser la trame de la guerre froide qui marque la décennie de la série.
2. Une ambiance plus horrifique que jamais
Alors que l’avant-dernière saison de la saga sort seulement quelques jours après la fusillade survenue à l’école primaire Robb au Texas, Netflix a choisi de diffuser un message d’avertissement concernant la “violence graphique impliquant des enfants” et les “images perturbantes”. Une considération qui se justifie, non seulement à la lumière de ces tragiques évènements mais également parce que cette saison 4 semble être la plus effrayante et la plus sombre de toutes. Si les frères Duffer - qui réalisent la série - distillent depuis la première saison des références au cinéma de genre des années 1980, s’inspirant de certaines histoires de Stephen King et de véritables évènements comme le projet de la CIA : MK-Ultra (qui visait à développer des techniques de manipulation mentale), la nostalgie et l’épouvante innervent cette nouvelle saison.
Le pivot de l’intrigue est en effet un vieil homme mystérieux nommé Victor Creel – rôle interprété par une légende du cinéma d’horreur, Robert Englund connu principalement pour avoir incarné le tueur en série Freddy Krueger dans la franchise Les Griffes de la nuit. Franchise qui irrigue l’esthétique de la saison 4 et le personnage de Vecna qui n’est pas sans rappeler celui de Freddy. Les frères Duffer expliquent d'ailleurs dans une vidéo de décryptage de la bande-annonce : “Nous voulions introduire tout de suite l'idée qu'il existe une nouvelle menace majeure. Nous avons toujours voulu faire notre… quelle que soit la version… un Freddy Krueger, ou un Pinhead, ou un Pennywise”.
3. De nouveaux acteurs
Au casting de cette saison 4, on retrouve Millie Bobby Brown, Finn Wolfhard, David Harbour et Winona Ryder mais également nouveaux personnages et acteurs comme la nouvelle élève Vickie qui se liera d’amitié avec la bande. Elle est incarnée par l’actrice Amybeth McNulty qui s’est illustrée dans Anne with an E. À ses cotés, Grace Van Dien (The Village), Jamie Campbell Bower (The Mortal Instruments) et Myles Truitt (Black Lightning) sont également de la partie. Et si l’écriture du scénario reste aux mains de Matt et Ross Duffer, Nimród Antal, réalisateur de Predators (2010) avec Adrian Brody est derrière la caméra aux côtés de l'habitué Shawn Levy, à qui l'on doit Free Guy (2021). Des valeurs sûres qui permettent à cette nouvelle saison de se hisser au niveau des précédentes.
La première partie de la saison 4 de Stranger Things est disponible sur Netflix. La seconde partie sera disponible à partir du 1er juillet.
