23 oct 2025

Sarah Paulson en 5 rôles atypiques pour Ryan Murphy

En novembre prochain, on retrouvera l’actrice américaine Sarah Paulson sur Disney + dans la nouvelle série de Ryan Murphy, All’s Fair, qui signe désormais leur quinzième collaboration. Découvrez les 5 meilleurs rôles de l’actrice américaine dans les séries du réalisateur, scénariste et producteur américain.

  • par Léa Zetlaoui.

  • All’s Fair, une série 100 % féminine signée Ryan Murphy

    Mardi 21 octobre 2025, un parfum de glamour envahit la Maison de la Chimie, située dans le 7e arrondissement. En début de soirée, Ryan Murphy et son casting 100 % féminin – Glenn Close, Sarah Paulson, Teyana Taylor, Kim Kardashian, Niecy Nash-Betts et Naomi Watts – se retrouvaient pour la promotion de la nouvelle série du producteur américain.

    Création originale inspirée du podcast éponyme de Laura Wasser, All’s Fair suit le quotidien d’une équipe d’avocates spécialisées en droit du divorce. Intransigeantes, pugnaces et déterminées, elles mettent leur expertise au service des femmes confrontées à des ruptures complexes et sensibles.

    Diffusée sur Disney + à partir du 4 novembre, cette série marque la quinzième collaboration entre Ryan Murphy et Sarah Paulson. L’occasion de revenir sur les rôles les plus marquants de l’actrice américaine de 50 ans.

    Ryan Murphy, roi des séries américaines

    En 2004, Ryan Murphy commence à se faire un nom dans l’industrie du divertissement avec Nip/Tuck, satire sur le monde de la chirurgie esthétique . La série, qui prend place à Miami, suit le quotidien de deux chirurgiens désabusés aux caractères diamétralement opposés, Christian Troye et Sean McNamara.

    Au gré des épisodes, leurs chemins croisent la route de personnages haut en couleurs, souvent névrosés, parfois attachants. Parmi eux, Agatha Ripp, une prostituée SDF qui présente des stigmates similaires à ceux de Jésus-Christ. Ce rôle de jeune fille manipulée par l’Église catholique marque ici la première collaboration entre Sarah Paulson et Ryan Murphy. Cependant, ce n’est que sept ans plus tard que le duo va s’affirmer comme l’un des plus prolifiques de la télévision internationale. 

    Sarah Paulson, une actrice sans limites

    Alors que Nip/Tuck quitte les écrans et que sa série musicale pour adolescents Glee bat des records d’audience, Ryan Murphy gagne ses galons à Hollywood. Ainsi, il revient en force en 2011 avec un nouveau projet ambitieux : American Horror Story. Cette série d’anthologies qui mêle horreur, violence et sexe reprend, saison après saison, les mêmes acteurs dans des rôles différents.

    Si dans le premier volet, qui a pour thème la maison hantée (Murder House), Sarah Paulson, tient un rôle secondaire face à Jessica Lange – celui de la medium Billie Dean Howard –, elle rejoint le casting principal dès le suivant. Désormais cantonnée à des personnages décalés, voire tordus, Sarah Paulson suivra Ryan Murphy dans toutes ces incursions horrifiques. Pour ces interprétations audacieuses, elle sera d’ailleurs plusieurs fois récompensée.

    Des rôles complexes, entre audace et horreur

    En 2016, alors qu’il dévoile la première saison d’American Crime Story, une nouvelle anthologie centrée sur les grands affaires criminelles américaines, l’actrice incarne le personnage principal, Marcia Clarke, procureure de l’affaire du meurtre impliquant le sportif O.J. Simpson. Rebelote en 2021, pour la troisième saison, dans laquelle elle se glisse dans la peau de l’odieuse Linda Tripp. La fonctionnaire américaine fut un personnage central du scandale Bill Clinton/Monica Lewinsky en 1998.

    Pour la rentrée 2020, et avant de revenir dans les futures saisons d’American Horror Story et American Crime Story, Sarah Paulson repousse une fois de plus les limites de son art dans Ratched (Netflix). Pour Ryan Murphy, elle devient Mildred Ratched, l’infirmière sadique issue du roman Vol au-dessus d’un nid de coucou de Ken Kesey (1962). Un personnage déjà vu au cinéma dans l’adaptation de Miloš Forman avec Jack Nicholson en 1975,

    1. Une journaliste homosexuelle internée de force dans American Horror Story : Asylum

    Pour cette deuxième saison de la série d’anthologies, Sarah Paulson rejoint finalement le casting principal. Dans le Massachussets puritain des années 60, elle tient le rôle de Lana Winters. Cette journaliste homosexuelle bourrée d’ambition, se voit internée de force par la sadique Sœur Jude (Jessica Lange). Au sein du manoir de Briarcliff, établissement catholique qui n’hésite pas à utiliser les châtiments corporels, elle fait la rencontre de personnages ambigus. À l’instar de Kit Walker (Evan Peters), soupçonné d’être un tueur en série, la nymphomane Shelley (Chloë Sevigny), Pepper (Naomi Grossman), une femme microcéphale accusée à tort de meurtre, ou encore la fragile Sœur Mary Eunice (Lily Rabe). Et tandis que l’aventure de Lana Winters prend une tournure de plus en plus dramatique, on découvre une femme courageuse et résiliente.

    2. Des sœurs siamoises dans American Horror Story : Freak Show

    Parmi les pires horreurs commises par l’Homme, les freak shows tiennent le haut du pavé. Populaires aux XIXe et XXe siècle, ces foires exposaient des personnes aux physiques hors du commun, souvent touchées par des malformations. Dans cette saison 4, l’actrice américaine est troublante alors qu’elle incarne les sœurs siamoises Bette et Dot Tattler. Dotées de personnalités opposées, ces deux femmes souffrent d’une mésentente et d’une rivalité qui les conduira à un destin tragique. Éprouvant pour l’actrice, qui oscille entre deux personnages très différents, le tournage donne à voir l’une des meilleures performances de l’actrice. 

    3. Un fantôme toxicomane et névrosée dans American Horror Story : Hotel

    Si Lady Gaga est incontestablement la star de cette saison Sarah Paulson y étend davantage sa palette d’actrice. Ainsi, elle incarne Sally “Hypodermic Sally” McKenna, un fantôme toxicomane et névrosé. Humaine, elle est défenestrée dans l’Hôtel Cortez, où son âme se retrouve désormais coincée. Au sein de cet établissement inquiétant situé à Los Angeles, elle partage son quotidien avec fantômes et humains peu avenants. Au fur et à mesure, et tandis qu’elle essaye de séduire le détective John Lowe, on découvre une personnalité ambivalente. Parfois touchante, elle est également capable d’un sadisme sans limites.

    4. Trois personnages différents dans American Horror Story : Apocalypse

    Complexe et pleine de rebondissements inattendus, Apocalypse demeure sans doute la saison la plus aboutie de la série. Au fil des épisodes, Sarah Paulson s’y présente sous les traits de trois personnages différents. On la découvre d’abord dans le rôle de l’abominable Wilhemina Venable, directrice d’un refuge post-nucléaire. Sociopathe au style victorien, rigide et autoritaire, elle déverse sa frustration en torturant psychologiquement les réfugiés qu’elle doit protéger. Par la suite, elle reprend celui de la douce, mais ferme Cordelia Goode, directrice d’un couvent de sorcières issue de la saison 3 Coven. Enfin, cette saison signe le retour de la medium Billie Dean Howard, (saisons 1 et 5), annonçant l’arrivée de l’Antéchrist.

    5. Une procureure humiliée dans American Crime Story : The people vs. O.J. Simpson

    Diffusée juste après la saison 5 d’American Horror Story, American Crime Story met en scène Sarah Paulson dans un rôle bien réel : celui de Marcia Clark. Cette procureure américaine fut chargée de l’affaire impliquant le joueur de football américain O.J. Simpson pour le meurtre de sa femme et de son amant. En 10 épisodes, Ryan Murphy décortique “le procès du siècle” qui, entre 1994 et 1995, a secoué l’Amérique. Aux côtés de John Travolta, David Schwimmer et Cuba Gooding Jr, Sarah Paulson est époustouflante en procureure malmenée par l’armée d’avocats et la presse. Parmi eux, Robert Kardashian – qui accède ainsi à la célébrité. Une prestation qui montre, une fois de plus, l’étendue du jeu de l’actrice américaine. Pour ce rôle, elle remporte un Emmy Award ainsi qu’un Gloden Globes.