Suzanne Lindon, des parents stars du cinéma français
Prédestinée à évoluer dans le milieu du cinéma, Suzanne Lindon grandit dans une famille d’acteurs parmi les plus acclamés de leur génération. Elle est la fille de l’acteur, réalisateur et scénariste français Vincent Lindon, qui a émaillé le cinéma français depuis les années 1980 et vu dans des long-métrages tels que L’étudiante de Claude Pinoteau (1988), La Moustache de Emmanuel Carrère (2005), et plus récemment dans La loi du marché (2015) de Stéphane Brizé, pour lequel il remporte le prix d'Interprétation masculine au Festival de Cannes 2015 et le César du meilleur acteur en 2016. En 2022, c'est d'ailleurs lui qui est choisi pour être le président du jury de la 75e édition du Festival de Cannes. Sa mère est l’actrice, réalisatrice et chanteuse française Sandrine Kiberlain récompensée du César du meilleur espoir féminin en 1996 pour son rôle dans le film En avoir (ou pas) de Laetitia Masson, et celui de la meilleure actrice en 2014 pour son rôle dans 9 mois ferme d’Albert Dupontel. Les deux acteurs se rencontrent en 1994 sur le plateau du film L’Irrésolu, De Jean-Pierre Ronssin, avant de se marier en 1998 puis de divorcer en 2003. Ils se retrouvent à l’écran dans le film Un autre monde de Stéphane Brizé sorti en 2021.
Maintenue à l’écart des plateaux de tournage et protégée de la presse durant son enfance, Suzanne Lindon fait sa première apparition en 2016, dans un court-métrage réalisé par sa mère, Bonne figure, présenté en clôture de la Semaine de la critique à Cannes au mois de mai de la même année.
Les débuts précoces de Suzanne Lindon en tant que réalisatrice
À 11 ans, elle commence à se construire une culture cinématographique marquée par les grands classiques du cinéma français et international, notamment en visionnant Running On Empty (À bout de course) de Sidney Lumet (1988) qui devient très vite un de ses films de référence. Fascinée par des personnages féminins comme ceux de Sandrine Bonnaire dans À nos amours et de Charlotte Gainsbourg dans L’Effrontée, en 2015, alors qu’elle intègre le prestigieux lycée Henri IV à Paris, elle commence à définir les facettes d’un rôle qu’elle aimerait jouer, et qui va devenir le protagoniste de son premier film : Seize Printemps. Cependant, avant de commencer le tournage de ce premier long-métrage, elle obtient son baccalauréat mention très bien et suit une année préparatoire de dessin pour ensuite intégrer l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Prévu dans les salles pour 2020, Seize Printemps voit sa sortie repoussée en raison de la fermeture des cinémas provoquée par l'épidémie de Covid-19. Ce premier long-métrage narre l’histoire d’une adolescente française de 16 ans qui, chaque jour, passe devant le même théâtre et y rencontre un acteur âgé de 35 ans (joué par Arnaud Valois) duquel elle tombe éperdument amoureuse. Le film reçoit un accueil très mitigé. Les critiques et le public sont dubitatifs tant au niveau du jeu de la jeune actrice qualifiée de taciturne qu’au niveau du scénario “incohérent”.
En 2022, elle rejoint le casting de la saison 2 de la série télévisée En thérapie, réalisée par Arnaud Desplechin, dans laquelle elle fait une entrée remarquée, dans le rôle bouleversant d’une jeune malade atteinte d’un cancer, qui refuse obstinément de se soigner.
La relation privilégiée de Suzanne Lindon avec la mode
En parallèle de sa carrière d’actrice, elle s’intéresse également à la mode. En 2017, alors qu’elle est encore lycéenne, le magazine Vogue Italie lui consacre plusieurs pages où elle est interviewée puis mise en scène dans une série de photographies. En 2020, alors qu’elle a tout juste 20 ans, le créateur Hedi Slimane la choisit comme égérie de la maison de couture Celine dont il est directeur artistique, séduit par son allure androgyne et son style éminemment parisien.