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Numéro
10 Les reliques de Joy Division aux enchères

Les reliques de Joy Division aux enchères

MUSIQUE

Peter Hook, l’ancien bassiste de Joy Division et de New Order vend ses souvenirs, dont des paroles signées de la main de Ian Curtis. Ouverture des enchères le 2 mars.

Les membres de Joy Division (de gauche à droite) : Peter Hook, Ian Curtis, Stephen Morris et Bernard Summer Les membres de Joy Division (de gauche à droite) : Peter Hook, Ian Curtis, Stephen Morris et Bernard Summer
Les membres de Joy Division (de gauche à droite) : Peter Hook, Ian Curtis, Stephen Morris et Bernard Summer

Tout doit disparaître. Peter Hook, l'ancien bassiste de Joy Division, vend aux enchères, près de Liverpool, tous ses souvenirs liés au groupe culte des années 1970 : affiches, vêtements, instruments, vinyles rares, bibelots et même objets à valeur sentimentale, comme le billet pour le concert des Sex Pistols de 1976 qui a changé sa vie. Le chanteur serait-il à sec ? Plutôt hanté par ses vieux démons, à l'en croire. Il faut dire qu’il n’est pas dans les meilleurs termes avec ses acolytes, les anciens membres de Joy Division qui, après le suicide du chanteur Ian Curtis (en mai 1980) ont décidé de monter New Order, groupe tout aussi culte dont Peter Hook a claqué la porte en 2006, avant de poursuivre une carrière solo. Cinq ans plus tard, il apprend – via la radio – que Stephen Morris et Bernard Sumner reforment le groupe new wave sans lui. S’ensuit une série de procès et de règlements de comptes rendus publics, dont il garde encore un goût amer, privant désormais de leur charme ces reliques : “Le procès n’a pas contribué à me faire ressentir beaucoup de tendresse pour Joy Division et New Order”, confiait-il ainsi à la BBC.

 

Parmi les pièces présentées à la salle de ventes Omega Auctions près de Liverpool, des paroles signées par Ian Curtis ou encore l’affiche originale du concert au fameux club des Bains-Douches parisien. S’il gagne sa vie grâce au commerce de cette nostalgie, Peter Hook semble bien déterminé à faire son deuil. “J’ai vu la maison de Ian Curtis être vendue, sa table de cuisine. Les gens deviennent fous pour ça, et je suis comme un roi dans son château en train de compter son or, raconte‐t‐il au magazine Rolling Stone. “C’est bizarre de se dire : ‘Mais qu’est-ce que tu fais à ne pas lâcher Joy Division ?’ J’ai alors réalisé que la relation que j’ai pu avoir avec les membres du groupe n’allait jamais revenir, et que je m’accrochais à ces souvenirs pour de mauvaises raisons”. Une partie des profits sera reversée à l’œuvre caritative Calm, spécialisée dans l’épilepsie, maladie dont souffrait le chanteur de Joy Division. En attendant le 2 mars, les nostalgiques de la cold-wave pourront toujours se procurer le catalogue des ventes.

Les reliques de Joy Division aux enchères

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