Difficile de créer un it-bag lorsque l’on est une jeune marque de mode qui vient de se lancer. C’est pourtant ce qu’ont réussi les Italiennes Camilla et Giuilia Venturini. En 2018, ces sœurs jumelles fondent à Milan leur propre label de sacs dont le concept est simple : proposer des modèles minimalistes et pratiques aux formes épurées et les élever par des cuirs italiens d’exception, mais aussi des choix de texture et de couleurs qui leur donnent toute leur singularité. Baptisé d’après le film de Pier Paolo Pasolini consacré à la figure mythologique grecque de Médée, Medea conquiert discrètement mais sûrement le monde de la mode jusqu’à voir ses modèles phares arborés par des artistes et personnalités aussi influents que Rihanna, Dev Hynes ou encore la mannequin engagée Adwoa Aboah. Fort de son identité affirmée et ses références pointues, le label n’hésite pas à s’entourer d’artistes dès ses débuts, à l’instar de la célèbre photographe Nan Goldin et la peintre américaine Judith Bernstein, mais aussi d’autres créateurs de mode : récemment, le Bulgare Kiko Kostadinov, connu pour son vestiaire masculin expérimental fortement inspiré du workwear, imaginait avec Medea une série de sacs décorés de motifs abstraits.
C’est désormais à un autre créateur que Medea fait appel pour sa collection printemps-été 2021 : le New-Yorkais Peter Do, dont les sœurs Venturini suivent avec admiration le travail depuis ses débuts. Lauréat du prix LVMH des jeunes diplômés en 2014, ancien apprenti de Phoebe Philo chez Céline puis de Derek Lam, le jeune homme d’origine vietnamienne a su s’affirmer dès sa collection de fin d’études au Fashion Institute of Technology par son design extrêmement précis, ses coupes et patrons d’une géométrie quasi architecturale où le raffinement faussement sobre propre au tailoring masculin est exploré pour proposer un vestiaire féminin extrêmement moderne. Connu pour ses couleurs sobres, ses pièces noires et blanches, manteaux en laine, cuirs et plissés d’exception, le label a également su se distinguer par ses vestes, chaussures ou même ceintures pourvues d’empiècements en métal argenté, jusqu’à une récente paire d’escarpins noirs au talon intégralement transparent. Habitué à jouer avec les lignes, les contrastes, l’opacité et la lumière, le créateur démontre à nouveau avec Medea son goût pour la structure en déclinant cinq de leurs modèles phares : l’un est davantage taillé pour les sorties nocturnes, l’autre, par sa forme ergonomique faite pour contenir ordinateurs et dossiers, se prête plutôt au voyage, tandis que le Baguette se démarque par sa forme toute en longueur et un cabas est proposé en plusieurs formats, adaptés à de multiples usages.
Si les deux options chromatiques principales des sacs restent – comme souvent chez Peter Do – soit le noir, soit le blanc porcelaine, le créateur new-yorkais semble sortir de sa zone de confort en réalisant plusieurs modèles dans des cuirs teints en bleu, rouge et jaune, un trio de couleurs primaires à l’association et l’équilibre réussi, et ajoute à chacun d’entre eux des poignées en métal qui rappellent sa signature. Afin de singulariser encore ces nouveaux modèles, Medea et Peter Do en déclinent également plusieurs dans un cuir embossé pour un effet “écailles de crocodile”. Photographiée dans l’appartement de Brooklyn de la peintre et mannequin Mia Kwon, qui porte les modèles, la collection s’intègre totalement à un intérieur urbain et épuré, les sacs officiant même de vase pour accueillir de ravissants bouquets de fleurs. Cette collaboration inédite est disponibile dès maintenant sur le site de Medea mais également dans le grand magasin new-yorkais Bergdorf Goodman et sur les e-shops Luisa via Roma, MyTheresa ou encore SSENSE.
Découvrez la collection de Medea x Peter Do, disponible dès maintenant sur le site du label.
