Né en 1991 à Chambéry (Savoie), Joseph Schiano Di Lombo est un pur produit du conservatoire qui a finalement abandonné les pièces musicales trop éreintantes et integré l’École des arts décoratifs pour y apprendre le dessin. Il y passera cinq années. À sa sortie, il fait “un peu de tout”, autrement dit, le choix périlleux ne pas choisir. “Je ne cracherai jamais sur cette école qui m’a tant donné. Mais je n’ai jamais été adapté aux cadres. Je crois que mon meilleur souvenir, c’est quand je n’y étais pas : j’ai passé six mois aux Beaux-Arts de Kyoto,” confiait-il à Numéroen interview. Son épopée à bord du Transsibérien le mène au Japon, il y (ré)intègre le conservatoire de musique, poursuit ses cours de design visuel et se passionne encore davantage pour les haïkus.
Fin 2020, les notes argentés de son piano pastichaient la mélodie de Sans contrefaçon – tube emblématique de Mylène Farmer sorti en 1987 – à la manière d’Erik Satie et de Claude Debussy. Joseph Schiano di Lombo effleurait en effet le thème principal mais sans jamais s’y abandonner franchement. La délicatesse était de mise, comme si la voix éthérée de la chanteuse hantait la partition. C’est dans un tout autre challenge (improbable) qu’il se lance désormais avec l’album Musique de niche, disponible le 2 avril. Un titre évocateur puisque le musicien rend hommage… aux chiens. Le morceau When Puppies Dream, second extrait de l’opus après le titre Caresses, met ainsi en musique le premier rêve d’un chiot. L’envers des songes en quelques notes de piano.
Musique de niche [Cracki Records], de Joseph Schiano Di Lombo, disponible le 2 avril.
Joseph Schiano di Lombo – “When Puppies Dream”
