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Numéro
12

Les expos à voir en galerie en janvier, de Françoise Pétrovitch à Robert Smithson

Art

Les nouvelles toiles de Françoise Pétrovitch, les dessins de Robert Smithson, les photographies inclassables de Darío Villalba... Découvrez les expositions à ne pas manquer dans les galeries parisiennes en janvier.

  • Françoise Pétrovitch, “Sans titre” (2023).

  • Françoise Pétrovitch, “Île” (2023).

  • Françoise Pétrovitch, “Dans mes mains” (2023).

Photo : A. Mole. Courtesy Semiose, Paris.

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L'adolescence vue par Françoise Pétrovitch à la galerie Sémiose

 

Un an après sa grande exposition à la BnF, Françoise Pétrovitch dévoile à la galerie Sémiose une série d’œuvres inédites. La plasticienne française, connue depuis les années 90 pour ses peintures tendres de jeunes hommes et filles aux accents mélancoliques dans des tonalités douces et oniriques, explore une fois de plus l’une de ses thématiques favorites : le passage de l’enfance à l’âge adulte. Alanguis ou absorbés dans leurs téléphones, ces adolescents encerclent ici la sculpture énigmatique d’une fillette accroupie sur un oiseau qui, avec eux, incarne une forme de solitude contemporaine.

 

“Françoise Pétrovitch. Dans mes mains”, du 11 janvier au 9 mars 2024 à la galerie Sémiose, Paris 4e.

  • Robert Smithson, “Mars-Venus” (1961-63). Courtesy Holt/Smithson Foundation and Marian Goodman Gallery.

Photo : Dan Bradica © Holt/Smithson Foundation /Licensed by Artists Rights Society, New York.

Les dessins de Robert Smithson à la Marian Goodman Gallery

 

Grand ponte du land art, Robert Smithson (1938-1973) est connu dans le monde entier pour ses installations in situ, éphémères ou pérennes, prenant la nature comme décor. Outre ces pièces mémorables, l’artiste américain était également un grand dessinateur, esquissant sur papier des paysages fantasmés, des idées de sculptures, mais aussi des scènes mêlant personnages de fiction, symboles religieux et corps érotisés. La galerie Marian Goodman présente une série de ces dessins et collages réalisés au début des années 60, complétés par un essai et une lecture-performance de l'écrivain et professeur Adrian Rifkin.

 

“Robert Smithson. Mundus Subterraneus – Early Works”, jusqu'au 24 février 2024 à la Marian Goodman Gallery, Paris 3e.

  • Alex Foxton, “Nemi” (2023).

  • Alex Foxton, “Conspiracy” (2023).

  • Alex Foxton, “Sebastian” (2023).

  • Alex Foxton, “Sailor” (2023). Vue de l'exposition ‘’Swoon’’ d'Alex Foxton, Galerie Derouillon, Paris, 2024.

Courtesy of the artist and Galerie Derouillon, Paris © Grégory Copitet.

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Les nouvelles masculinités d'Alex Foxton à la galerie Derouillon

 

Anciennement styliste de mode, Alex Foxton utilise la peinture et le dessin pour s’emparer des archétypes séculaires de la masculinités – guerriers, marins, matadors, martyres – et les déconstruire en y laissant poindre, à travers son geste et sa palette étonnante, la grâce et la rondeur du désir. À la galerie Derouillon, l’artiste britannique expose une série de nouvelles toiles qui prolongent cette approche, en jouant sur la morphologie, la posture des corps et l'expression des visages dans des scènes dont les couleurs, souvent hallucinées, s'apparentent à des rêves éveillés, qu'il complète par quelques fragments de sculptures exposés au sol, tels les ruines de canons déchus.

 

“Alex Foxton. Swoon”, du 4 janvier au 24 février 2024 à la galerie Derouillon, Paris 2e.

  • Valentin Ranger, “Prélude à Genesexus. Chant XY.1 : la déconfiguration de Vesale Vitruvio” (2021). Film 3D, 30 min. Composition sonore : Inès Chérifi.

Le théâtre fantastique de Valentin Ranger à la galerie Spiaggia Libera

 

Qu’il apparaisse sur la surface des toiles ou du papier, saillisse sur des ex-votos et des sculptures en céramique, ou encore s’anime dans ses films en 3D, l’imaginaire foisonnant de Valentin Ranger ouvre les portes d’une autre réalité, aussi séduisante qu'inquiétante, celle d’un monde orgiaque où se croisent des êtres hybrides, animaux fantastiques et autres divinités phalliques. À la galerie Spiaggia Libera, la nouvelle histoire racontée par le jeune artiste français, prix spécial du Jury de la Bourse Révélations Émerige en 2022, se centre sur une troupe fictive de comédiens et revient ainsi à ses premières amours:  le théâtre.

 

“Valentin Ranger. Infected/Disfigured”, du 11 janvier au 4 mars 2024 à la galerie Spiaggia Libera, Paris 3e.

© Elizabeth Jaeger. Photo : Archives Mennour. Courtesy the artist and Mennour, Paris.

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L'autre réalité d'Elizabeth Jaeger à la galerie Mennour

 

Des oiseaux perchés sur des touffes de roseaux, des chiens postés tels des sentinelles, des rats et autres insectes rampants entre les plinthes… Voilà un aperçu de ce qui attend actuellement le visiteur de la galerie Mennour. En parallèle de sa nouvelle exposition consacrée à Bertrand Lavier, la galerie parisienne présente les dernières sculptures d"Elizabeth Jaeger, jeune plasticienne américaine passionnée par les interactions entre les humains et leur environnement. Une approche qu'incanrent ces récentes sculptures en bronze et en céramique, ainsi que ses petites boîtes renfermant des scènes du quotidien en miniature, et ses peintures de paysages dépouillés, qui livrent ensemble une vision décalée du réel.

 

“Elizabeth Jaeger. prey”, jusqu'au 3 février 2024 à la galerie Mennour, Paris 6e.

  • Darío Villalba, “Cabeza espalda” (2008).

  • Darío Villalba, “Documento Básico Color (Londres 1998)” (1998).

  • Darío Villalba, “Cabeza borracho King Rd. B” (1970).

Courtesy Galerie Poggi, Paris. Photo : © .Kit.

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La photographie inclassable de Darío Villalba à la galerie Poggi

 

Disparu en 2018, Darío Villalba a profondément marqué l’art de la seconde moitié du 20e siècle, notamment par son talent à repousser les limites matérielles de l’œuvre – toile, photographie –, et à représenter des sujets encore tabous, à l'instar des marginaux et invisibles des sociétés contemporaines – malades mentaux, délinquants… Encore trop peu présenté en France, l’artiste espagnol est au cœur d’une exposition personnelle à la galerie Poggi présente une série d’œuvres photographiques témoignant de ses recherches techniques, ainsi qu’un exemple de sa fameuse série des Encapsulados, enfermant l’image en noir et blanc d’un homme dans un bloc de Plexiglas à taille humaine.

 

Darío Villalba, jusqu'au 27 janvier 2024 à la galerie Poggi, Paris 4e.

  • Souleymane Keïta, “Chemise du Chasseur“ (1993).

  • Souleymane Keïta, “Scarifications” (2001).

  • Souleymane Keïta, “Sans titre” (2003).

© Gregory Copitet.

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Les toiles énigmatiques de Souleymane Keïta à la galerie Cécile Fakhoury

 

Ses peintures abstraites emplis de symboles cryptiques, de morceaux de fils, de bois et autres coquillages ont fait sa notoriété dès les années 70 au Sénégal, puis à l’international. Grande figure de l’art contemporain d’Afrique de l’Ouest, Souleymane Keïta (1947-2014) a composé sur la toile un monde dont lui seul avait le secret, imprégnés par ses voyages et visites de l’île de Gorée, la peinture américaine ou encore la culture mandingue, ses rites et ses traditions. Dans son exposition personnelle à la galerie Cécile Fakhoury, on découvre plusieurs série d’œuvres réalisées entre les années 90 et 2000, qui montrent la diversité autant que l'épine dorsale de sa pratique inclassable.

 

“Souleymane Keïta. Signes”, jusqu'au 27 janvier 2024 à la galerie Cécile Fakhoury, Paris 8e.