C’est l’opposé absolu de votre chronique télévisuelle dans l’émission de Yann Barthès.
Oui j’ai dans ma vie, en ce moment, deux activités complètement opposées. Le théâtre, où je peux parler de choses anciennes qui ne sont pas du tout sensationnelles, et la télévision où c’est plutôt l’inverse : on se focalise sur l’actualité, ce qui est brûlant, ce qui ne dure pas. Une chronique, ça ne sert à rien, ça ne s’inscrit nulle part alors que le théâtre, c’est quelque chose qui existe plus longtemps, qui a plus de poids.
Vous êtes d’ailleurs en tournée avec votre one man show, S’il se passe quelque chose. Être seul sur scène, c’est particulier, non ?
C’est particulier, mais j’aime bien ça. La première fois que j’ai joué mon spectacle, c’était mon but : savoir si j’allais aimer être seul ou si j’allais partir en courant en demandant : “Au secours ! où sont mes partenaires, où sont mes copains ?” Et en fait j’aime autant être seul sur scène que d’y être à douze, ou treize, ou deux.
“Une chronique, ça ne sert à rien, ça ne s’inscrit nulle part alors que le théâtre, c’est quelque chose qui existe plus longtemps, qui a plus de poids.”
Et jouer avec Nathalie Baye dans Médée, c’était comment ?
Je ne comprends même pas qu’on me pose la question, car je n’arrive toujours pas à croire que j’ai joué avec elle [rires]. J’étais très intimidé pendant quatorze secondes, mais elle est une grande actrice qui n’est pas embarrassée par le fait d’être une grande actrice. Donc elle met très vite ses partenaires à l’aise. Quand j’y repense, je me demande comment j’ai osé, et je me dis que je suis un imposteur.