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22 Festival MOVE : le corps célébré au Centre Pompidou en 5 performances à ne pas manquer

Festival MOVE : le corps célébré au Centre Pompidou en 5 performances à ne pas manquer

Art

Du 24 mai au 6 juin, le corps en mouvement est à l’honneur avec le festival “MOVE” au Centre Pompidou. Entre vidéos, danse, installations et performances, découvrez cinq artistes issus de cette programmation.

Emilie Pitoiset, “Tainted Love #3” (2017). Courtesy de l’artiste et Klemm’s gallery, Berlin. Emilie Pitoiset, “Tainted Love #3” (2017). Courtesy de l’artiste et Klemm’s gallery, Berlin.
Emilie Pitoiset, “Tainted Love #3” (2017). Courtesy de l’artiste et Klemm’s gallery, Berlin.

Depuis deux ans, le Centre Pompidou célèbre l’art du corps en mouvement avec la manifestation MOVE. Pendant plus de deux semaines, des installations, vidéos et performances y exploreront le corps, ses potentialités et significations dans le monde d’aujourd’hui. Pour l’édition de cette année, MOVE met en avant le corps comme porteur d’identités et de mémoires, qu'elles soient celles d’une danse traditionnelle africaine réinterprétée par Evan Ifekoya, celles des marathons de danse des années 30 explorés par Émilie Pitoiset ou encore celles de l’icône gay Judy Garland mise en scène par Than Hussein Clark. Quelques jours avant le coup d’envoi de ce festival, focus sur cinq artistes de cette programmation.

Cecilia Bengolea, “Favorite Positions” (2019). courtesy de l’artiste. Cecilia Bengolea, “Favorite Positions” (2019). courtesy de l’artiste.
Cecilia Bengolea, “Favorite Positions” (2019). courtesy de l’artiste.

Cecilia Bengolea : la danseuse et la pieuvre

 

C’est l’artiste argentine Cecilia Bengolea qui inaugurera cette manifestation avec sa performance Favorite Positions, où l’humain rencontre l’animal. Pour réaliser sa chorégraphie, l’artiste s’est inspirée de la pieuvre, de sa liquidité et sa grâce. Différentes cultures et histoires incarnées par des danses traditionnelles, telles que le Yoruba ou le dancehall, s’entremêleront alors à travers cette gestuelle zoomorphe.

 


Cecilia Bengolea, Favorite Positions, performance le 26 mai à 19h dans la Petite Salle.

Hannah Quinlan & Rosie Hastings, “Something For The Boys” (2018), image extraite de la vidéo. Courtesy de l’artiste. Hannah Quinlan & Rosie Hastings, “Something For The Boys” (2018), image extraite de la vidéo. Courtesy de l’artiste.
Hannah Quinlan & Rosie Hastings, “Something For The Boys” (2018), image extraite de la vidéo. Courtesy de l’artiste.

Hannah Quinlan & Rosie Hastings : une performance sur “Total Eclipse of the Heart”

 

Dans leur œuvre Ten Years, Hannah Quinlan et Rosie Hastings se concentrent sur l’expérience de la communauté LGBT+ au Royaume-Uni dans un climat de retour à l’austérité et au traditionalisme. Afin de retranscrire l’atmosphère libre et colorée des bars gays, le duo d’artistes britannique projettera une vidéo à laquelle succèdera une performance live sur “Total Eclipse of the Heart”, célèbre tube de Bonnie Tyler devenu un hymne de la communauté.

 

Hannah Quinlan & Rosie Hastings, Ten Years, le 29 mai à 20h dans la Petite Salle.

Evan Ifekoya, “Nature-Nurture Sketch” (2013), videostill. Courtesy de l’artiste. Evan Ifekoya, “Nature-Nurture Sketch” (2013), videostill. Courtesy de l’artiste.
Evan Ifekoya, “Nature-Nurture Sketch” (2013), videostill. Courtesy de l’artiste.

Evan Ifekoya : héritage africain revisité

 

S’intéressant particulièrement aux identités noires et queer, cette artiste d’origine nigériane cherche à en interpréter aussi bien l’histoire que les réminiscences contemporaines. Dans sa vidéo Nature/Nurture sketch, elle s’essaie à une danse traditionnelle issue d’Afrique de l’Ouest, son corps devenant alors le support de la transmission et de l’appropriation singulière de son héritage.

 

Evan Ifekoya, exposition au Forum -1. Une rencontre avec l’artiste est prévue le 1er juin à 17h.

Émilie Pitoiset, Tainted Love, vue de l’exposition au Confort Moderne, 2017, courtesy de l’artiste et Klemm’s gallery, Berlin. Émilie Pitoiset, Tainted Love, vue de l’exposition au Confort Moderne, 2017, courtesy de l’artiste et Klemm’s gallery, Berlin.
Émilie Pitoiset, Tainted Love, vue de l’exposition au Confort Moderne, 2017, courtesy de l’artiste et Klemm’s gallery, Berlin.

Émilie Pitoiset : les corps épuisés par les marathons de danse

 

Depuis plus de dix ans, cette artiste française s’intéresse aux marathons de danse américains de la Grande Dépression, ces compétitions acharnées où les couples s’affrontaient parfois durant plusieurs jours. En vue de retranscrire l’énergie de ces luttes drainant les corps jusqu’à leur épuisement, elle en extrait une installation intitulée Tainted Love ainsi que la performance Where did our love go?, interprétée par quatre danseurs. Toutes deux seront à découvrir au Centre Pompidou.

 

Émilie Pitoiset, Where did our love go?, performance le 7 juin à 20h dans la Petite Salle.
Émilie Pitoiset, Tainted Love, exposition au Forum -1.

Than Hussein Clark, “Yes Yes, All The News That's Fit to Print” à Art Basel PARCOURS, Basel, avec : Alina Weber, Laura Schuller, Josef Mohamed, Ruth Connick, Luis Odriozola, Steff Golding, Andry McCredie, Eleanor Johnson and Henry Ashton. Crédit photo : Mark Blower, courtesy de artiste & Mathew Gallery, New York. Than Hussein Clark, “Yes Yes, All The News That's Fit to Print” à Art Basel PARCOURS, Basel, avec : Alina Weber, Laura Schuller, Josef Mohamed, Ruth Connick, Luis Odriozola, Steff Golding, Andry McCredie, Eleanor Johnson and Henry Ashton. Crédit photo : Mark Blower, courtesy de artiste & Mathew Gallery, New York.
Than Hussein Clark, “Yes Yes, All The News That's Fit to Print” à Art Basel PARCOURS, Basel, avec : Alina Weber, Laura Schuller, Josef Mohamed, Ruth Connick, Luis Odriozola, Steff Golding, Andry McCredie, Eleanor Johnson and Henry Ashton. Crédit photo : Mark Blower, courtesy de artiste & Mathew Gallery, New York.

Than Hussein Clark : du Magicien d’Oz aux émeutes de Stonewall

 

Très inspiré par le théâtre, ses objets et ses décors, Than Hussein Clark met en scène dans sa nouvelle production Meet me In Saint Louis, Lewis! une équipe faisant la promotion d’un documentaire sur les funérailles de Judy Garland, l’icône gay du Magicien d’Oz décédée le 22 juin 1969 soit une semaine avant les émeutes homosexuelles de Stonewall contre les violences policières à New York. Une manière pour l’artiste américain (1981) de revisiter avec sa troupe les conventions du théâtre tout en célérant les figures qui ont façonné la culture queer.

 

Than Hussein Clark, Meet Me in Saint Louis, Lewis !, le 6 juin à 20h dans la Petite Salle.

 

MOVE 2019 : danse, performance, image en mouvement, du 24 mai au 9 juin au Centre Pompidou.